vendredi 7 décembre 2012

40 MILLIARDS D'EUROS POUR L'ÉOLIEN

Voici un article paru dans le journal Économie Matin qui confirme la catastrophe du programme éolien français.

Comme le souligne la FED depuis plusieurs années la création de milliers de km de nouvelles lignes à Haute Tension est la conséquence imparable du programme éolien. Celles-ci vont recouvrir notre pays. Mme la Ministre de l'Environnement D. Batho l'a avoué aux parlementaires lors de la Session ordinaire de l'Assemblée Nationale du mercredi 10 octobre 2012,: "comme vous le savez, le développement des énergies renouvelables rendra nécessaire la création de plusieurs milliers kilomètres de lignes à haute tension" (revoir le passage de cette video chaine parlementaire LCP).

L'estimation de 40 milliards d'euros donné dans cet article par Mme de la Raudière, Députée de l'Eure confirme exactement les estimations économiques de la FED et il se situe dans  la fourchette de  "38 à 50 milliards d'euros" dévoilée récemment  par RTE le Réseau de Transport d'Electricité.

Cet article met indirectement au grand jour les mensonges des déclations économiques lénifiantes du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), de France Energie Eolienne (FEE), de l'Agence de maitrise de l'Energie ( ADEME) et de tous les medias  "pseudo écologiques inféodés"  qui  relayent sytématiquement leurs  déclarations Le Gouvernement et nos élus ne peuvent plus cautionner cette ruine énergétique éolienne de notre pays.

Jean-Louis Butré
Président de la FED

"L'ÉNERGIE ÉOLIENNE N'EST PAS LA SOLUTION

Les énergies renouvelables (éoliennes et photovoltaïque) représenteraient un gaspillage d'argent public de 40 milliards d'euros.

La politique de déploiement d’énergies renouvelables qui a été choisie par notre pays – et que j’avais déjà dénoncée sous l’ancien gouvernement - relève plus du rêve écologique que de l’approche pragmatique des contraintes techniques, environnementales et des coûts induits. Très concrètement, si nous voulons optimiser notre facture énergétique et l’impact sur l’environnement, il y a bien plus à gagner dans l’optimisation de la consommation des ménages et sur le lissage des pics de consommation, qu’en saccageant les paysages français avec des éoliennes.
 
La bonne nouvelle, c’est que des technologies sont désormais au point pour nous aider à progresser dans ce sens (voir par exemple les propositions de sociétés comme Voltalis...). Aurélien Gay et Marc Glita, ingénieurs élèves de l’école des Mines ont fait une étude très intéressante sur les coûts du « binôme » photovoltaïque + éolien, en se focalisant uniquement sur l’impact du développement de ces énergies renouvelables sur le nécessaire renforcement du seul réseau très haute tension. On y trouve la constatation suivante :
« Lorsque les énergies intermittentes représenteront une part significative du parc de production, la gestion des fluctuations de l’offre et de la demande d’électricité demandera des capacités d’effacement, d’appoint et de secours équivalentes à plusieurs dizaines de centrales nucléaires ! »
 
On a demandé aux auteurs de chiffrer le montant de ce gaspillage (juste pour les lignes à très haute tension, c’est-à- dire sans tenir compte de l’obligation d’achat de l’énergie ainsi produite par EDF, ni des surcoûts liés aux réseaux secondaires). Voici leur réponse : pour le gaspillage, si l'on prend 3 ou 4 000 km de lignes à haute tension à construire, et que l'on les enterre (pour ne pas rejouer Notre Dame des Landes à chaque fois), on obtient  10m€/km x 4000 km soit 40 milliards d'euros. 40 milliards, c'est le montant de l'intervention pour la Grèce !

Pour mémoire, il convient d’y ajouter le coût lié à l'obligation d'achat est de 5 à 10 milliards par an. Au moment où notre pays va devoir impérativement examiner les réductions de dépenses à la loupe, il est urgent d’arrêter le délire du financement des parcs éoliens ou photovoltaïques... Il me semble plus utile et efficace de consacrer nos efforts à une gestion plus intelligente et une optimisation de notre énergie.
 
Voilà un cas d’école où le bon sens devrait remplacer le « boboïsme » : le budget de l’Etat et les paysages de la France ne s’en porteraient que mieux."

Laure de la Raudière, dans Économie Matin

mercredi 28 novembre 2012

DU PLOMB DANS LES AILES DU SCHÉMA RÉGIONAL ÉOLIEN



 A peine validé par un arrêté du préfet, le schéma régional éolien (SRE) va être attaqué au tribunal administratif de Poitiers par des opposants.
 
Gardez-vous à gauche, gardez-vous à droite. Comme Jean le Bon à Nouaillé, le schéma régional éolien (SRE*), signé le 29 septembre dernier par le préfet, est attaqué de toutes parts. Émanation du Grenelle de l'Environnement de 2010, ce texte est censé fixer, pour le Poitou-Charentes, « les grandes lignes pour l'instruction des zones de développement de l'éolien et des projets ».

" Des irrégularités juridiques manifestes "
 
Le texte est donc désormais officiel, mais personne n'en veut. Bon nombre de collectivités locales ont émis un avis défavorable à son encontre. Même si c'est parfois pour des raisons diamétralement opposées. Dans le pays Loudunais, par exemple, on verrait d'un mauvais œil l'érection d'éoliennes à proximité du Center Parcs. A l'inverse, dans le Vouglaisien, les élus trouvent le schéma trop restrictif. Idem à Poitiers, où le conseil municipal a voté contre, il y a dix jours.

Ce schéma qui a donc peu d'amis vient de se faire de nouveaux ennemis. Une vingtaine d'associations régionales opposées aux éoliennes, regroupées derrière la bannière de Jean-Louis Butré, le président de la Fédération environnement durable, connue pour ses positions anti-éoliennes, viennent de déposer un recours devant le tribunal administratif de Poitiers.

« Ce schéma régional éolien comporte des irrégularités juridiques manifestes, assure Jean-Louis Butré. Selon nous, il viole plusieurs dispositions françaises et européennes en matière d'environnement. Il méconnaît, par exemple, les mécanismes de la convention d'Aarhus sur l'information du public. »

Selon les opposants, le Poitou-Charentes est la cinquième région française où le SRE est ainsi attaqué devant la justice administrative.


Philippe Bonnet
article paru dans LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE du 28 novembre 2012
 
 (*) On peut télécharger le schéma régional éolien sur Internet : www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr

lundi 26 novembre 2012

LA FACTURE D'ÉLECTRICITÉ DEVRAIT ENCORE S'ALOURDIR


Selon la Commission de régulation de l'énergie, la taxe sur les factures qui finance les énergies renouvelables nécessitera de lever 5,1 milliards en 2013, soit 19% de plus qu'en 2012. 

La facture d'électricité des ménages français devraient augmenter, en raison de la hausse d'une taxe payée par EDF en faveur des énergies renouvelables.

La CSPE, la taxe sur les factures d'électricité qui finance notamment les énergies renouvelables, nécessitera de lever 5,1 milliards d'euros en 2013, soit 19% de plus qu'en 2012, selon un chiffrage annoncé lundi 26 novembre par le régulateur de l'énergie.

En incluant un rattrapage pour 2011 et les années précédentes (2,1 milliards), le besoin de financement de la CSPE l'an prochain grimpe même à 7,2 milliards, précise la Commission de Régulation de l'Energie dans un communiqué.

La CRE a rappelé que la hausse de la CSPE, qui représente actuellement 8% du prix de l'électricité, était limitée à 3 euros du mégawattheure par an (soit environ 15 euros sur la facture annuelle en moyenne pour un ménage), sauf arrêté spécifique du gouvernement avant le 31 décembre.

Hausse de 3% au 1er janvier 2013

Son président Philippe de Ladoucette a estimé en septembre qu'il s'attendait à cette hausse de 3% à partir du 1er janvier 2013, la décision finale revenant au ministère de l'Energie.

Créée en 2004 à un montant de 4,5 euros par mégawattheure, la CSPE s'est envolée depuis 2011, en passant successivement à 7,5 euros, 9 euros et 10,5 euros depuis le 1er juillet.

L'essentiel de la hausse provient des tarifs bonifiés de l'électricité photovoltaïque, qui sont répercutés sur le consommateur français (à plus de 90% toujours client d'EDF).

En 2013, la part que représente l'électricité photovoltaïque dans les charges de la CSPE grimpe ainsi à 41% (contre 32% cette année) avec 2,1 milliards d'euros, "essentiellement du fait de la mise en service de nouvelles centrales", selon la CRE.

Outre les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse...) qui représenteraient 59% du total en 2013, la CSPE finance également les surcoûts de l'électricité dans les îles non connectées au réseau national (Corse, DOM, certaines îles bretonnes...), qui devrait représenter 1,4 milliard en 2013.

Viennent s'ajouter les aides à l'électricité produite par cogénération (production simultanée de courant et de chauffage) pour 532 millions (10% du total) ainsi que les tarifs sociaux de l'électricité (145 millions, 3%), dont l'attribution a récemment été automatisée. Selon une estimation de la Cour des Comptes publiée en juillet, la CSPE devrait dépasser "sensiblement" les 20 euros le mégawattheure (MWh) en 2020, soit plus du double du niveau actuel. Le tarif réglementé standard est actuellement hors abonnement d'environ 125 euros du MWh.

Une forte hausse de l'électricité est attendue dans les années qui viennent pour prendre en compte les énergies renouvelables encore plus chères, mais aussi les importants investissements nécessaires dans le réseau électrique et les centrales nucléaires existantes.

vendredi 23 novembre 2012

LA FED CONTRE-ATTAQUE EN POITOU-CHARENTE


Communiqué de presse de la FED

22 novembre 2012

Éolien : Des associations de l'Environnement attaquent en justice le Préfet de région Poitou-Charentes

Le 23 novembre 2012, une réunion d'information est organisée à Cloué (Vienne) par l'Association Protection Environnement Nature sur le thème :« Non aux éoliennes industrielles à Cloué et Coulombiers ! On vous cache la vérité sur les nuisances des parcs éoliens ».

A cette occasion Jean-Louis Butré, Président de la Fédération Environnement Durable, fédération nationale qui regroupe 797 associations, sera présent. Il annoncera officiellement l'attaque du Préfet de Région en justice concernant le Schéma régional éolien (SRE).

Cette action a été décidée par l'ensemble des associations régionales de Poitou-Charentes qui luttent contre l'éolien*. Elle a été rendue nécessaire par les irrégularités juridiques constatées dans le SRE qui viole notamment la charte de l'environnement, ne tient pas compte du principe fondamental d'égalité des administrés et bafoue le droit d'accès du public aux informations.

* dont l'association A.P.A.C.H.E.

lundi 5 novembre 2012

ÉOLIEN : LA DÉBÂCLE

Communiqué de presse de la FED du 4 novembre 2012

Eolien : la débâcle

La presse économique envisage la faillite de la société Vestas le numéro 1 mondial de l'éolien. Les premiers défauts de paiement sont survenus la semaine dernière. L'action a perdu 90% de sa valeur en un an et le gouvernement danois a déclaré qu'il n'apportera aucune aide. L'entreprise employait 20.000 personnes qui ont installé plus de 39.000 éoliennes dans 63 pays du monde soit près de 14% de parts de marché. Vestas avait déjà supprimé 1.900 postes en 2009, 3.000 en 2010. Début 2012 cette société a annoncé 2335 licenciements et elle vient de déclarer récemment qu'elle pourrait être contrainte de se séparer de 1.600 employés supplémentaires aux USA si le système de crédits d'impôts dans ce pays n'était pas prolongé.

Les déclarations du Président du syndicat français de l'éolien (FEE) directeur Général de Vestas France affirmant pouvoir créer des dizaines de milliers d'emplois éolien en France pourraient prêter à sourire si notre pays ne traversait pas une période aussi difficile.

L'espagnol Gamesa numéro 4 mondial est lui aussi en difficulté. Il a annoncé 2.600 licenciements. Un communiqué, lors de l'éviction du Président l'été dernier, avait montré que Gamesa ne maitrisait que 15 % de son carnet de commandes pour 2013. L'action a perdu 50 % de sa valeur en un an et se trouve pratiquement divisée par 10 par rapport à 2010. Le gouvernement espagnol est hors d'état d'apporter la moindre aide directe ou via des subventions.

Par ailleurs la crise économique éolienne risque de devenir incontrôlable depuis que le nouveau ministre de l'énergie britannique a choisi le jour du congrès des énergies renouvelables britanniques, le 31 octobre 2012, pour annoncer l'arrêt total de la construction des éoliennes terrestres en grande Bretagne. Bien que le premier ministre David Cameron ait réaffirmé immédiatement les engagements de son gouvernement, cette polémique au plus  haut sommet d'un État dévoile l'extrême fragilité de cette énergie renouvelable dont la survie peut être remise en cause à tout instant.

La Fédération Environnement Durable rappelle à nouveau que l'industrie de l'éolien en France ne vit depuis sa création que par la captation de subventions publiques, de tarifs préférentiels, de défiscalisations et d'autres mesures de protections administratives. Vingt ans de développement sous perfusion financière à la charge de la collectivité n'auront donc pas permis à ce modèle économique, pourtant devenu l'emblème de l'écologie , d'assurer sa survie et de pérenniser les emplois promis.

Le programme éolien français prévoyant l'implantation de quinze mille éoliennes sur terre et en mer représenterait plus de quarante cinq milliards d'investissements en pure perte. Il risquerait d'entrainer une catastrophe sociale du fait des probables licenciements futurs dans cette filière. Sa poursuite conduirait à l'augmentation de plus de 50% du prix 2 de l'électricité des ménages alors que quatre millions d'entre eux sont déjà en situation énergétique précaire.

La FED demande à nouveau au Président de la République François Hollande un moratoire immédiat pour arrêter cette hémorragie financière éolienne et exhorte le gouvernement, à faire effectuer un audit économique et fiscal de cette filière par des organismes indépendants.

Elle alerte aussi tous les organismes bancaires concernant les  risques de crédit liés aux projets éoliens utilisant souvent des circuits financiers occultes comme l'a signalé récemment dans un rapport examiné par le Premier Ministre, le Service de Renseignement et d'Analyse sur la Criminalité Organisée, qui s'inquiète officiellement de la pénétration des organisations mafieuses dans le secteur des énergies vertes.


jeudi 25 octobre 2012

EOLIEN ET MAFIA

Communiqué de presse de la FED du 22 octobre 2012

Eolien et mafia : la Fédération Environnement Durable en appelle au Président de la République.

Le Service de Renseignement et d'Analyse sur la Criminalité Organisée (SIRASCO), dans un rapport examiné aujourd'hui par le Premier Ministre, s'inquiète officiellement de la pénétration des organisations mafieuses dans le secteur des énergies vertes. Parmi les techniques utilisées
« l'infiltration au sein d'administrations décentralisées » pour « influer sur la désignation des zones retenues pour l'implantation des zones éoliennes ».

La Fédération Environnement Durable, qui ne cesse de dénoncer les pratiques de lobbying de la filière éolienne, voit dans ce rapport la confirmation des inquiétudes résultant des informations que lui remontent les 785 associations régionales qui se battent contre l'implantation d'éoliennes.

La Fédération Environnement Durable dénonce de longue date non seulement la pénétration des administrations décentralisées mais tout autant celle des services centraux dont les orientations relaient fidèlement les intérêts de promoteurs aux contours financiers obscurs.

La Fédération Environnement Durable attire l'attention du Président de la République sur les risques de l'engagement pris pendant sa campagne électorale d'augmenter la part de l'électricité dite verte et principalement de l'éolien industriel qui constitue selon le SIRASCO, l'un des principaux points d'entrée des organisations mafieuses pour justifier de leur emprise sur les services de l'Etat et des collectivités locales.

jeudi 11 octobre 2012

NON À LA DICTATURE DES VERTS

Communiqué de presse de la FED
Paris le 8 octobre 2012

EOLIEN : NON A LA DICTATURE DES VERTS

Le grave incident intervenu lors du vote à l'Assemblée nationale de la loi sur l'énergie dans la nuit du 4 au 5 octobre concernant les amendements sur l'éolien industriel présentés par le député D. Baupin (EELV), dans des conditions contraires aux règles de la transparence et de la démocratie, a été dénoncé avec force conjointement par l'opposition de droite et le front de gauche, ce qui constitue un événement politique rarissime.

La méthode dictatoriale utilisée par le parti des verts met au grand jour sa collusion totale avec les promoteurs de l'industrie éolienne.

Depuis plusieurs années la Fédération Environnement Durable (FED) dénonce l'emprise sur L'Etat des syndicats des promoteurs éoliens qui ont réussi à inféoder certains élus pour défendre leurs intérêts privés. Elle a alerté à de nombreuses reprises les médias et les parlementaires sur l'opacité de certains circuits financiers de ce lobby industriel qui utilise la manipulation systématique des chiffres scientifiques et économiques pour écrire les lois et leurrer le gouvernement.

La FED rappelle que la transition énergétique ne doit pas se faire à travers le déni de démocratie, les mensonges, les prises illégales d'intérêts, le ravage de l'environnement et l'atteinte au patrimoine de la France.

La Fédération Environnement Durable demande au Gouvernement de ne pas céder à de tels « diktats » et de refuser une loi honteuse sur l'environnement votée en catimini.
Elle lance un appel aux militants d'EELV pour que leurs dirigeants cessent d'utiliser de telles pratiques qui déshonorent la démocratie et discréditent l'écologie.

jeudi 4 octobre 2012

LA FED REMET EN CAUSE LES SRE (SCHÉMAS RÉGIONAUX ÉOLIENS)

Communiqué de presse de la FED
Paris le 3 octobre 2012

La Fédération Environnement Durable (FED), plusieurs centaines d'associations et des milliers de particuliers, ont déposé des recours juridiques pour faire annuler tous les Schémas Régionaux Climat Air Énergie (SRCAE)* et leurs volets les Schémas Régionaux Éoliens (SRE) qui ont été signés par les Préfets de Région.

Ces recours concernent actuellement l'Alsace, l'Aquitaine, l'Auvergne, la Bourgogne, le Centre, la Champagne- Ardennes, et Midi-Pyrénées.

De nouvelles actions sont en cours ou programmées dans les régions qui n'ont pas encore finalisé leurs SRCAE : Basse Normandie, Bretagne, Franche Comté, Haute Normandie, Ile de France, Languedoc- Roussillon, Lorraine, Nord Pas de Calais, Pays de Loire, PACA, Poitou- Charentes, Rhône-Alpes.

Concernant les schémas Régionaux Éoliens (SRE) la FED dénonce une totale absence de transparence démocratique tant dans leurs conceptions que dans la consultation publique qui en a été faite. Elle condamne le ravage programmé de la France par des dizaines de milliers d'éoliennes. Dans certaines régions les SRE autoriseraient des implantations dans plus de 80% des communes impactant la presque totalité du territoire régional.

Ces projets actuels consistant à inonder la France de plusieurs dizaines de milliers d'éoliennes industrielles sont ruineux et contraires à l'environnement concernant les émissions de gaz à effet de serre. Tant qu'on ne saura pas stocker l'électricité, des sources aléatoires comme l'éolien engendreront des dizaines de centrales thermiques pour réguler leur fonctionnement comme le fait actuellement  l'Allemagne qui construit 23 centrales de production d'électricité à charbon.

Ce programme éolien lourdement subventionné avec de l'argent public entraînera une hausse de 50% du tarif de l'électricité des ménages alors que quatre millions ne peuvent déjà plus payer leur facture. Il dégradera aussi la compétitivité de l'industrie française et il détruira des centaines de milliers d'emplois.

La FED réaffirme que la véritable transition énergétique consiste en priorité à soutenir les économies d'énergie des particuliers et des entreprises, à renforcer la recherche et le développement en matière d'efficacité énergétique.

*Les schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie (ou SRCAE) sont des schémas régionaux créés par les lois Grenelle I et Grenelle II. Ces schémas doivent intégrer dans un seul cadre divers documents de planification ayant un lien fort avec l'énergie et le climat, notamment les schémas éoliens. Ils sont élaborés par les conseils régionaux et signés par les préfets de région.

dimanche 23 septembre 2012

L'ÉOLIEN INDUSTRIEL N'EST PAS ÉCOLOGIQUE


L'éolien est présenté comme une énergie verte, mais les études racontent une autre histoire : coûteux, néfaste pour la faune et le reste de l'environnement.

La Plateforme européenne contre l’éolien industriel (EPAW), et le Conseil mondial pour la nature (WCFN), avertissent les pouvoirs publics des graves conséquences de l’éolien industriel. Les pays de l’Union européenne, qui ont été pris comme modèles énergétiques par d’autres pays dans le monde, n’ont pas étudié en profondeur les conséquences de leur politique. C’est ce qui ressort d’un rapport des Nations unies publié le mois dernier. Par exemple, aucun des 27 pays de l’UE n’a calculé les économies réelles de combustible et de gaz à effet de serre réalisées par les éoliennes.

Ceci est d’autant plus grave que des ingénieurs indépendants, aux États-Unis, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Australie, ont calculé qu’au lieu des 100% d’économies annoncées, la réalité se trouvait entre 4% et moins de zéro (valeurs négatives). C’est la conséquence des variations incontrôlées de la production des éoliennes, qui obligent à compenser avec des centrales à gaz ou à charbon marchant à bas régime et variant leur production en sens contraire, consommant ainsi deux fois plus de combustible. L’Allemagne construit pour cela, en ce moment, 23 centrales à charbon, et la France des centrales à gaz.

Si donc les éoliennes ne servent qu'à tranquilliser nos consciences sans apporter de solution même partielle, continuent ces ONG, leurs impacts négatifs sur les riverains ne peuvent plus être ignorés – en fait ils n’auraient jamais dû l’être. Il y a en effet, en France et dans le monde, des milliers de familles dont la santé se détériore lentement du fait de la présence d’éoliennes près de chez elles. C’est dû aux sons à basse fréquence et aux infrasons qu’elles émettent. De nombreuses études le prouvent, et les gouvernements se doivent de se pencher sur le problème, de façon objective et transparente.

Un autre aspect négatif des éoliennes, souligne leur porte-parole Mark Duchamp, est l’impact sur le tourisme, l’emploi, et l’économie en général. « Des études ont montré que les touristes ne prisent guère la vue des éoliennes », nous dit-il, « et préfèrent les vues sur des paysages naturels. » D'autre part, des économistes ont calculé les effets des subventions et de l’augmentation du prix de l’électricité sur les autres secteurs de l’économie : selon leurs recherches, il y aurait entre 2,2 et 4,8 pertes d’emplois pour chaque emploi « vert » créé. « Quant aux finances publiques, l’exemple de l’Espagne parle de lui-même : ce pays doit payer chaque année 7 milliards d’euros de subventions aux énergies renouvelables, et ceci pendant vingt ans, alors qu’il se trouve déjà en faillite technique. »
Il faut aussi prendre en compte la baisse de valeur du patrimoine immobilier de la France, fait remarquer l’EPAW, car la valeur des maisons, bâtiments et terrains affectés par les infrasons (jusqu’à 10 km), et par la vue des éoliennes, accuse une chute importante, ce qui réduit l’assiette de l’impôt et nécessite une plus grande pression fiscale ailleurs.

Ceci s’ajoute aux subventions à l’éolien qui, financées par une hausse du prix de l’électricité, rendent nos industries moins compétitives sur le marché international, réduisant leurs bénéfices et donc les impôts qu’elles paient à l’État. « C’est la France en général qui s’appauvrit », avertit Duchamp.
Enfin, WCFN insiste sur l’effet désastreux des éoliennes sur l’environnement. Une étude récente de la Société Espagnole d’Ornithologie (SEO/Birdlife), révèle que les éoliennes tuent en Espagne, en moyenne, de 6 à 18 millions d’oiseaux et de chauves-souris. Ces chiffres résultent de l’examen d’une centaine de rapports que le gouvernement n’avait pas rendus publics, et que SEO/Birdlife a obtenus en invoquant la loi sur le droit à l’information en matière environnementale.

« Il y a en Espagne environ 18 000 éoliennes, qui tuent en général le double de chauves-souris que d’oiseaux » nous dit Mark, « la moyenne se situerait entre 111 et 333 oiseaux, et 222 - 666 chauves-souris par an et par éolienne ». On est loin des chiffres donnés par l’industrie éolienne. « Partout dans le monde règne une omerta à ce sujet, tant les sommes en jeu dans la bulle spéculative de l’éolien sont considérables. Ce code du silence s’articule sur trois volets : d’abord, le ramassage des cadavres d’oiseaux et de chauves-souris par les employés des installations éoliennes.

Ensuite, les très substantielles donations faites par l’industrie éolienne aux associations d’écologistes et d’ornithologistes. Enfin, la clause de confidentialité qui se trouve dans les contrats que doivent signer les ornithologues lorsqu’un promoteur éolien les emploie pour compter et identifier les oiseaux et chauve-souris qui ont été, ou seront victimes de leurs machines. »

« Les éoliennes attirent les rapaces et les chauves-souris, » continue-t-il. « Les premiers y voient la possibilité de se percher et de surveiller une zone dégagée. Ils le font quand les éoliennes sont à l’arrêt ; puis ils s’enhardissent, se perchent sur la nacelle quand les pales sont en mouvement, d’où les nombreux accidents causant leur mort, ou une longue agonie au sol avec une aile cassée. En Californie, près de 3.000 aigles royaux ont été tués par des éoliennes. On calcule que cette espèce magnifique aura bientôt disparu de cet État, puis des 47 autres [5]. Quant aux chauves-souris, elles sont attirées par les vibrations émises par les éoliennes. Cela n’a pas encore été prouvé scientifiquement, mais leurs cadavres sont là pour dire que le problème est grave. »

Le massacre des chauves-souris aura des conséquences funestes pour l’agriculture, s’inquiète WCFN. Cet animal est à reproduction lente, les femelles n’ayant qu’un seul petit par année. D’autre part, la plupart des espèces de chauves-souris sont en déclin rapide, certaines déjà menacées d’extinction. Il est clair que si l’on tue des millions de ces mammifères chaque année, les insectes vont
considérablement s'accroître en nombre. Chaque chauve-souris, en été, mange environ 30% de son poids en insectes au cours d’une seule nuit. Les agriculteurs devront donc utiliser davantage d’insecticides, ce qui fera augmenter le prix de la nourriture d’une part, et aura des effets négatifs sur la santé des consommateurs d’autre part - sans parler des effets catastrophiques sur la biodiversité (papillons, abeilles, etc.).

WCFN, l'une des rares ONG qui ose s'en prendre à l'éolien, accuse l'Union européenne de laisser installer ces machines létales au sein de réserves naturelles, connues dans l’UE sous le nom de ZPS et de zones Natura 2000. Il est également inacceptable, dit-elle, de confier les études d'impact sur l'environnement aux promoteurs éoliens eux-mêmes. « C'est le comble de l'hypocrisie. »

article rédigé par l'EPAW (Plateforme européenne contre l'éolien industriel)

jeudi 26 juillet 2012

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA FED

Paris le 18 juillet 2012
Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable

Eolien : La France subventionne des emplois au Danemark et licencie sur son territoire

Quarante cinq milliards d'euros sont prélevés sur la facture d'électricité des ménages français pour importer 15.000 éoliennes fabriquées principalement au Danemark, mais aussi en Allemagne, en Espagne et en Chine. A titre de comparaison, le montant des importations d'éoliennes correspond au chiffre d'affaire annuel de PSA qui emploie 100 000 personnes en France. En subventionnant les emplois dans ces pays au détriment de ceux de l'industrie française, la France accroit sa dette publique, son chômage et le déficit de sa balance commerciale dont les redressements sont pourtant les priorités du Président de la République.
L'attractivité du marché éolien français est fondée sur une économie artificielle faite de tarifs réglementés et garantis sans rapport avec le prix du marché, de subventions massives, de défiscalisations sur mesure et de transferts de coûts sur les consommateurs dont l'objet ultime, en dehors de toute justice sociale, est d'assurer des bénéfices au profit des seuls promoteurs.
La Fédération environnement Durable qui représente 819 associations vient d'adresser une lettre personnelle à tous les Députés et Sénateurs pour demander au Gouvernement l'arrêt immédiat de toutes ces dispositions législatives et réglementaires dérogatoires. Celles-ci sont autant de facteurs d'injustice sociale dont les promoteurs jouissent depuis douze ans au motif fallacieux que leur économie serait encore en phase de développement.
Elle vient d'adresser la lettre personnelle suivante à tous les Députés et Sénateurs :

Paris le 9 juillet 2012
Madame le Député, monsieur le Député,
Le 6 juillet, par un communiqué de presse intitulé « La filière éolienne s'organise pour mieux ponctionner l'Etat » la Fédération Environnement Durable attirait l'attention des gouvernants et du public sur le risque de la nouvelle organisation mise en place par le syndicat des promoteurs éoliens pour mieux détourner l'argent public.
Il n'aura pas fallu attendre trois jours pour qu'un sénateur, M Courteau, présente un projet de loi qui reproduise en tous points les exigences de France Energie Eolienne, émanation du Syndicat des Energies Renouvelables, et tente d'abolir les maigres avancées du Grenelle de l'Environnement en matière de sécurité des populations, d'impact sur l'Environnement, d'atteinte au patrimoine et aux paysages de la France.
Particulièrement choquante est l'introduction du projet de loi qui commence par un double mensonge :
- affirmation selon laquelle l'électricité éolienne ne produirait pas de gaz à effet de serre, alors qu'elle est responsable d'un surcroît d'émission par le recours massif à des centrales électriques à charbon, gaz ou fuel lorsqu'il n'a pas assez de vent soit globalement plus de 75 % du temps.
- omission de la mention du coût exorbitant d'une filière dont la rentabilité financière exceptionnelle ne tient qu'à des tarifs réglementés, des subventions, des avantages fiscaux et coûte déjà plus de 4 milliards d'euros par an à la France en pure perte.
La rapidité d'intervention de ce parlementaire suppose à la fois la préméditation de cette action et la collusion qui prévaut.
Vous trouverez joint le communiqué de presse du 6 juillet 2012 de la FED.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de notre respectueuse considération.
Jean-Louis BUTRE
Président

lundi 9 juillet 2012

LA FILIÈRE ÉOLIENNE S'ORGANISE POUR MIEUX PONCTIONNER L'ÉTAT

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable
Paris le 6 juillet 2012

Alors que l'Etat tente d'encadrer les dérives affectant la filière éolienne, la Fédération France Energie Eolienne annonce sa séparation du Syndicat des Energies Renouvelables pour mieux défendre les intérêts des promoteurs éoliens et faire pression sur le gouvernement.
Les exigences de France Energie Eolienne vont de l'augmentation des tarifs préférentiels obligatoires de rachat de l'électricité, à l'abolition des règles de sécurité industrielle et de protection de l'environnement.
Emmené par son Président, M Nicolas Wolf, Directeur général de Vestas France, filiale de la société danoise leader des éoliennes qui vient d'annoncer récemment le licenciement de près de 4 000 salariés dans le monde, France Energie Eolienne demande au nouveau gouvernement la suppression des lois qui encadrent l'éolien.
Pour faire plier le gouvernement ce syndicat professionnel fait du chantage à la création d'emplois alors que les faits ont démontré l'incapacité de l'industrie éolienne dans ce domaine malgré les subventions dont cette filière bénéficie depuis sa création.
Structurellement déficitaire l'éolien contribue au déficit de la balance commerciale de la France, à l'augmentation du prix de l'électricité des ménages et la perte de compétivité industrielle de notre pays comme le dénonce depuis plusieurs années la Commission de Régulation de l'Énergie. Le développement des éoliennes n'est dû qu'à un dispositif de subventions injustifiées, de tarifs administrés et de dérogations législatives au droit fiscal et aux règles fondamentales de l'environnement, obtenus sur un fond de constante suspicion sur la nature des moyens utilisés. La séparation de France Energie Eolienne du Syndicat des Energies Renouvelables, deux syndicats patronaux, n'est qu'un leurre pour permettre aux promoteurs éoliens de mieux ponctionner les finances publiques au détriment des autres énergies renouvelables auxquelles cette filière a gravement porté préjudice depuis sa création.

La Fédération Environnement Durable qui regroupe 819 associations de citoyens de toutes les régions de France demande au gouvernement de ne pas céder à ce chantage et d'exercer la plus grande vigilance concernant cette filière, en veillant à la stricte neutralité financière de l'État. Elle recommande un audit, concernant les prises illégales d'intérêts qui se multiplient et les circuits financiers internationaux utilisés par certains promoteurs.
La Fédération Environnement Durable souhaite que l'affectation des fonds publics ne soit réservée par le nouveau gouvernement qu'aux seules énergies renouvelables susceptibles de bienfait social, de transparence économique et de bénéfice pour l'environnement.


Jean-Louis Butré
Président de la FED

mercredi 4 juillet 2012

NOUVELLES INQUIÉTANTES

Le syndicat France Energie éolienne (FEE) a lancé ce 3 juillet un appel au gouvernement afin qu’ilprenne des mesures d’urgence en faveur de la relance de l’éolien.

FEE demande en premier lieu la restauration d’un arrêté tarifaire pour rassurer les investisseurs, inquiets depuis la décision du Conseil d’Etat de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour savoir si un tel arrêté constitue une aide d’Etat (voir JDLE).

Ce syndicat, qui compte 250 acteurs de la filière éolienne, demande également un accès juste et équitable au réseau électrique, la suppression du plancher de 5 éoliennes par parc, la suppression des Zones de développement éolien (ZDE) qu'il estime rendondantes avec les Schémas régionaux, la révision du classement ICPE et de la loi Littoral et l'accélération des instructions.

Enfin, il appelle de ses vœux le lancement rapide d’un deuxième appel d’offres offshore couvrant au moins 4 zones. Selon le syndicat, la puissance installée sur le territoire a chuté de plus de 30% entre 2010 et 2011 et de 70% au premier trimestre 2012.

Dans son communiqué, FEE signale également qu’il quitte le Syndicat des énergies renouvelables (SER) auquel il était lié depuis 2006. Cette décision montre sa volonté de se positionner comme «le syndicat professionnel de référence en matière d’énergie éolienne», notamment lors de la Conférence environnementale qui doit planifier la transition

jeudi 21 juin 2012

L’Unesco veut garantir l’exclusion des éoliennes près du Mont-Saint-Michel


L’Organisation critique une évaluation au doigt mouillé de l’impact visuel dans la baie classée au patrimoine mondial et demande des méthodes plus rigoureuses.
L’annulation d’un projet de trois éoliennes à 22 kilomètres du Mont-Saint-Michel, annoncée début avril, ainsi qu’une future zone d’exclusion de 20 à 40 km autour du Mont, ne suffisent pas à l’Unesco. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture estime que la France doit réétudier la zone d’exclusion et son mode de calcul, trop peu rigoureux pour le moment.
Dans un document en ligne sur son site (PDF de 3 Mo, page 158), préparant sa prochaine session qui débutera le 24 juin, l’Unesco indique qu’une mission s’est rendue dans la baie du Mont-Saint-Michel du 22 au 24 novembre 2011.
Cette mission « a pris note de l’extrême sensibilité du paysage presque plat aux alentours du bien à la présence d’éoliennes qui sont visibles depuis le Mont-Saint-Michel même à plus de 20 kilomètres de distance – tel le parc éolien de Trémeheuc, situé à environ 23 kilomètres du site » (six éoliennes de 2 MW chacune), bien au-delà du périmètre dans lequel les éoliennes sont interdites.
« Le mouvement des hélices des éoliennes dans la journée et les lumières la nuit ont un effet préjudiciable à ce qui est considéré comme un paysage éternel de terre et d’eau. Les éoliennes interrompent les perspectives visuelles du Mont, en particulier pour les pèlerins. La mission a estimé que les éoliennes ont un impact négatif sur le cadre paysager du bien qui est porteur du contexte du bien et qui véhicule sa valeur universelle exceptionnelle. »
Réaliser une modélisation numérique Par ailleurs, la mission critique des méthodes « subjectives, voire parfois contradictoires », d’évaluation de l’impact visuel des éoliennes.
« Aucun outil spécifique n’est utilisé pour examiner l’impact sur les perspectives visuelles depuis le Mont. (...) La mission a estimé que la définition de cette zone d’exclusion devrait être entreprise sur la base d’éléments cartographiques irréfutables définis par ordinateur, qui indiquent les zones où les éoliennes de plus de 50 mètres de hauteur peuvent être vues depuis le Mont.
Cela permettra une estimation rigoureuse, rapide et cohérente de tous les projets. L’établissement d’une telle zone devra être adopté officiellement et ses limites intégrées à tous les projets de planification. La mission a également recommandé que des améliorations soient apportées à la méthode d’évaluation de l’impact visuel utilisée par les promoteurs à l’aide d’une modélisation numérique de terrains. »
L’Unesco se penche aussi sur d’autres aspects des réaménagements en cours au Mont-Saint-Michel, comme la destruction planifiée pour 2015 de la digue-route actuelle, au profit d’une passerelle (l’eau des marées pouvant circuler dessous et rendre au Mont son caractère d’île).
Il est prévu que la passerelle aboutira à une plate-forme et un gué, élevé de 7,30 mètres, ont tranché l’Etat et le Premier ministre (alors François Fillon), au lieu des 6,80 mètres choisis par l’architecte et le syndicat mixte du Rétablissement du caractère maritime (RCM) du Mont. La mission de l’Unesco va à l’encontre du choix retenu et demande une zone d’accès « maintenue à 6,80 m afin de réduire l’impact visuel à côté des remparts et de l’entrée principale ».
Plus généralement, l’Unesco juge urgent « d’élaborer et d’adopter un plan de gestion » du Mont et de mettre en place un comité de gestion du site, qui pourrait rassembler des autorités publiques, des entités privées, des associations et des volontaires impliquées dans la gestion du Mont... »  L’État français s’est déclaré d’accord avec  cette approche, indique l’Unesco.

Article paru sur le site Smartplanet.fr le 19 juin 2012

mercredi 13 juin 2012

UN CHIFFRE EFFARANT !

ET SI LA FRANCE NE MARCHAIT QU'AVEC DES ÉOLIENNES ?

Dans sa rubrique "questions et réponses", le site "Connaissances des énergies" s'est interrogé, lundi 11 juin, sur une question pratique : Combien faudrait-il d’éoliennes pour satisfaire la consommation électrique française ? Et combien d’espace faudrait-il leur consacrer ?

En partant des données publiées fin 2011 concernant le parc éolien français, composé de plus de 4050 éoliennes terrestres, "Connaissances des énergies" a calculé le nombre d’éoliennes qui seraient nécessaires pour satisfaire la consommation électrique française :  

118 600 éoliennes de 2 MW.

Pour placer les éoliennes sur le sol français, il faudrait leur consacrer un espace d’environ 2 850 000 hectares, "soit une surface légèrement plus grande que la Bretagne", précise le site.

"Connaissances des énergies" explique toutefois que, pour le moment, deux contraintes majeures empêcheraient la réalisation de ce projet. La variabilité du vent et le prix élevé du stockage de l’électricité seraient des freins importants à la multiplication des éoliennes. Entre autres, "les zones optimales pour implanter des éoliennes sont limitées, y compris en mer. Au-delà d’une certaine puissance installée, les éoliennes devraient être installées dans des zones moins ventées et auraient alors un facteur de charge plus faible", assure le site.

Article paru dans L'USINE NOUVELLE du 12 juin 2012

lundi 11 juin 2012

Mont-Saint-Michel : exigences de l'Unesco

L'Unesco envisage de demander à la France d'améliorer son périmètre d'exclusion des éoliennes autour du mont Saint-Michel et de modifier le projet de passerelle qui doit remplacer l'actuelle digue-route entre le rocher et la côte en 2015, a-t-on appris lundi auprès de l'organisme. |Damien Meyer

L'Unesco envisage de demander à la France d'améliorer son périmètre d'exclusion des éoliennes autour du mont Saint-Michel et de modifier le projet de passerelle qui doit remplacer l'actuelle digue-route entre le rocher et la côte en 2015, a-t-on appris lundi auprès de l'organisme. C'est ce qui ressort d'un projet de décision mis en ligne sur le site de l'Unesco et qui doit être soumis au vote entre le 27 et 29 juin, lors de la 36e session de l'organisme onusien à Saint-Petersbourg. 

Le comité de patrimoine mondial "accueille avec satisfaction l'engagement de l'Etat partie à établir une zone d'exclusion des éoliennes" mais "prend note de la nécessité de définir une méthode, pas adoptée à ce jour, satisfaisante d'établissement d'une zone d'exclusion" des éoliennes, selon le projet en ligne. L'Etat a annoncé en mars préparer un périmètre d'exclusion des éoliennes qui doit être finalisé d'ici à septembre. Il s'agit d'un ovale d'une quarantaine de kilomètres de rayon à l'ouest et à l'est du rocher classé au patrimoine mondial de l'Unesco, d'une vingtaine de kilomètres au nord et au  sud. 

La mission de l'Unesco, qui s'est rendue au mont du 22 au 24 novembre 2011, "a pris note à la présence d'éoliennes qui sont visibles depuis le Mont-Saint-Michel même à plus de 20 kilomètres de distance - tel le parc éolien de Trémeheuc, situé à environ 23 kilomètres du site", selon le document préparatoire.

"Le mouvement des hélices des éoliennes dans la journée et les lumières la nuit ont un effet préjudiciable à ce qui est considéré comme un paysage éternel de terre et d'eau. Les éoliennes interrompent les perspectives visuelles du Mont, en particulier pour les pèlerins", a estimé la mission,
selon le document.

"Les éoliennes ont un impact négatif sur le cadre paysager du bien (ndlr: le Mont) (...) qui véhicule sa valeur universelle exceptionnelle", ajoute la mission.

L'Unesco envisage en outre de demander une modification du projet de rétablissement du caractère maritime du mont Saint-Michel (RCM). Il s'agit de baisser la hauteur du terre-plein sur lequel doit s'appuyer, à l'arrivée au mont, le pont passerelle qui doit remplacer l'actuelle digue-route en 2015. L'organisation "demande à l'Etat partie de garantir que la hauteur de la zone d'accès érigée aux abords immédiats du Mont (terre-plein) ne dépasse pas 6,80 mètres afin de minimiser son impact visuel".
Or l'Etat a rappelé le 13 avril dans un communiqué qu'il maintenait la hauteur de ce gué à 7,30 mètres et répondait défavorablement à la demande du syndicat mixte qui gère le projet de RCM de le baisser à 6,80 mètres. Cette hauteur est indispensable à l'organisation des secours au Mont, avait-il estimé. Un porte-parole de l'Unesco à Paris a précisé que ce projet de décision pouvait aussi bien être "adopté tel quel" qu'être "amendé" lors de son examen fin juin.


Article paru dans LE PARISIEN du 11 juin 2012

lundi 4 juin 2012

jeudi 31 mai 2012

alerte au "syndrome acoustique éolien"

Communiqué de presse international
EPAW ( European Platform Against Wind Farms, 523  Fédération de 23 pays européens)
NA-PAW( North American Platform Against Windpower, 150 associations de 5 pays )
WAUBRA Foundation, ONG internationale basée en  Australie
FED (Fédération Environnement Durable, 803 associations de France)

Paris 28 mai 2012
Une fondation australienne lance une alerte internationale sur le "syndrome acoustique éolien"
Le 11 mai 2012, la Fondation Waubra une ONG internationale basée en Australie (1) a demandé à tous les gouvernements des pays qui ont implanté des éoliennes d'entreprendre immédiatement des mesures de bruit recouvrant l'ensemble du spectre des basses fréquences et les infra sons  à l'intérieur des maisons ou des lieux de travail des riverains présentant les symptômes de la maladie de éoliennes.
Ces symptômes se traduisent par des troubles majeurs du sommeil, des maux de tête, des nausées, des pertes de concentration pouvant dans les cas extrêmes aller vers des maladies plus sérieuses, particulièrement du fait d'une exposition chronique à ces machines même à des distances de plusieurs kilomètres.
Suite à l'alerte internationale lancée par WAUBRA , la Fédération  EPAW  et la fédération Na-PAW regroupant plus de 600 associations de 28 pays ont lancé un appel pour mettre en garde tous les gouvernements concernant les risques majeurs pour la santé humaine engendrés par ces machines.
La Fédération Environnement Durable appuie cette démarche et informe officiellement le gouvernement français et le nouveau Ministre de la Santé.
Elle rappelle, que plus de 40 riverains de parcs éoliens de notre pays, présentant les symptômes de cette maladie, ont déjà déposé des plaintes auprès de tribunaux civils pour "Atteinte à la vie d'autrui".
Elle déplore que les avertissements qu'elle n'a cessé de lancer depuis plus de 2 ans et plus particulièrement sa lettre adressée 11 juillet 2011 au ministre de la Santé (2) , n'aient  pas été pris au sérieux, ni par les responsables politiques ni par  les industriels de l'éolien  dont les seul arguments sont de nier des faits scientifiques qui se confirment tous les jours.
Aujourd'hui à un moment où ce  lobby industriel fait un forcing quotidien pour éliminer toute contrainte l'empêchant de mettre impunément 12.000 nouvelles machines sur le territoire français, la FED demande au Président de la République et au nouveau gouvernement et de ne pas cèder à ces pressions mercantiles et au contraire de renforcer la réglementation sur la securité des éoliennes, installations industrielles classées (ICPE).
JL. Butré
Fédération Environnement Durable

jeudi 24 mai 2012

EURE-ET-LOIR : UNE ÉOLIENNE PERD UNE PALE

Une éolienne de 2 MW a perdu la semaine dernière une pale de 46 mètres dans le parc éolien du Chemin d'Ablis dans l'Eure-et-oir, a-t-on appris auprès d'EDF Energies Nouvelles qui gère le parc.  La pale est tombée sur le sol "tôt vendredi matin", alors qu'il y avait "un bon vent", qui restait toutefois "tout à fait dans le périmètre de fonctionnement de la machine", a-t-on appris de même source.

Il s'agit d'un "incident extrêmement rare", que le fabricant de l'éolienne en question, Repower, n'avait jamais connu auparavant, a-t-on également dit. Une expertise technique est en cours pour comprendre ce qui s'est passé. L'éolienne défaillante a été immobilisée en position de sécurité, comme en cas de vent violent. Aucun dégât n'a été constaté ailleurs que sur la machine concernée.

Les 25 autres machines du parc, situé le long de l'autoroute A10 sur 17 kilomètres font l'objet de  vérifications et continuent à fonctionner selon EDF Energies Nouvelles.  Implanté en 2008 le parc est réparti sur 8 communes, notamment sur la commune de Fresnay l'Evêque

Article paru dans LE FIGARO du 22 mai 2012,
d'après une dépêche de l'AFP.

mercredi 23 mai 2012

L'ONU DÉCLARERAIT ILLÉGAL LE PROGRAMME ÉNERGIES RENOUVELABLES DE L'UNION EUROPÉENNE

Communiqué de presse DE LA FED
Paris le 21 mai 2012

Le Comité de Conformité de la Commission Économique des Nations Unies pour l'Europe
(UNECE), a publié ses "premières" conclusions (1) :

L'Union Européenne aurait bien violé la Convention d'Aarhus en imposant aux 27 états membres l'objectif d'atteindre 20% d'énergies renouvelables d'ici 2020 sans tenir compte du fait que les citoyens devaient être préalablement consultés selon les règles établies par cette convention qui fait partie des lois de l'Union européenne. Il y a 18 mois, l'ONU avait été saisi d'un recours déposé par l'ingénieur Pat Swords, membre de la Plateforme Européenne contre l'Éolien Industriel (EPAW) (2).

Selon Pat Swords, le plan européen "20% d'énergies renouvelables d'ici 2020" n'aurait plus désormais de base légale, puisque le droit des citoyens à être consultés sur les projets ayant un impact sur l'environnement aurait été bafoué.

Concernant l'éolien industriel une des pièces majeures du programme de l'Union Européenne, les conséquences pourraient être majeures. Cette décision de l'ONU si elle se confirme ouvre une boite de Pandore. Elle permettrait aux citoyens de chaque pays de demander des dommages et intérêts à leurs gouvernements respectifs, concernant les Plans d'Action Nationaux en faveur des Énergies Renouvelables.

Des futurs recours devant les tribunaux seraient possibles et couvriraient un large éventailde domaines allant de demandes de compensations financières pour des paysages impactés, pour biens immobiliers dévalués, mais aussi pour les atteintes à la santé des riverains en passant par les impacts majeurs sur l'environnement et notamment la faune.

J.L. Butré
Président de la Fédération Environnement Durable
Président d'EPAW

mercredi 16 mai 2012

ÉOLIEN : UNE INDUSTRIE EN PLEINE TOURMENTE

Communiqué de la FED (Fédération Environnement Durable) du 15 mai 2012

Suite à l'annonce du Conseil d'Etat de renvoyer sa décision d'annulation des conditions d'achat de l'électricité d'origine éolienne , dans l'attente de précisions de la Cour de justice de l'Union européenne,(1) la Fédération Environnement Durable(FED) constate que cet évènement met à nouveau en lumière le fait que cette filière ne vit artificiellement que de subventions, d'aides publiques et de privilèges.

Depuis 2001 les « tarifs préférentiels de rachat de l'électricité éolienne » trois à 5 fois supérieurs à celui de l'électricité actuellement produite,permettent aux sociétés de l'éolien de faire de bénéfices élevés sans risques et entrainent une hausse du prix de l'électricité des ménages qui à terme dépassera 40%, alors que 4 millions sont déjà en situation énergétique précaire. La FED, qui regroupe 803 associations de toutes les régions de France, demande que soient mises en lumière toutes les pratiques financières de cette filière. Elle indique que plusieurs démarches sont en cours notamment:

Un appel de 5000 associations demandant à la Commission de Régulation de l'Électricité et au Président de la Cour des comptes d'exercer le contrôle détaillé des sociétés de production d'électricité éolienne ainsi que des mouvements financiers transitant par leurs maisons mères.

Des dépôts de plaintes auprès de Procureurs de la République pour d'éventuelles "prises illégales d'intérêts" d'élus lors de l'élaboration des zones de développement éolien (ZDE).

La FED alerte à nouveau les pouvoirs publics et tous les responsables nationaux, régionaux et locaux concernant l'éolien, et dénonce une filière industrielle structurellement déficitaire et qui ne sert qu'à l'enrichissement sans risques de ses promoteurs.

 (1) Le Conseil d'Etat s'est prononcé aujourd'hui sur un arrêté tarifaire de 2008 relatif à l'obligation d'achat de l'électricité produite par énergie éolienne. Il maintient l'incertitude en renvoyant à la justice européenne. Ce mecanisme garantit aux industriels de l'éolien une rentabilité sans risques qui a été jugée à plusieurs reprises "anormalement élévée" par la CRE.

jeudi 19 avril 2012

POUR FAIRE MENTIR CEUX QUI PRETENDENT QUE LES EOLIENNES INDUSTRIELLES N’ONT PAS D’IMPACT SUR LA VALEUR DE L’IMMOBILIER

T E M O I G N A G E Habitant dans un village où nous avons eu un des premiers gros parcs éoliens (Villesèque des Corbières), avec 12 éoliennes (d’un total de 24) qui surplombent le village à une distance d'environ 1200m, et ayant mis notre maison en vente (sans succès), de même qu'une vingtaine d'autres habitants du village, il en ressort que l'on peut affirmer au bout de 3 ans, avec les agents immobiliers concernés, que : - bien évidemment la dévaluation immobilière est de l'ordre de 40% (et non pas 20%, ça fait une différence !) - mais il y a beaucoup plus grave, et cela bizarrement on n'en parle jamais, c'est la statistique suivante : sur 10 acheteurs intéressés au départ (c’est à dire que le bien correspond à leur recherche ainsi que le budget), il y en a 7 qui se décommandent, c'est à dire qui annulent la visite quand ils apprennent la présence des éoliennes, donc on se retrouve avec une valeur de moins 40% mais avec un marché d'acheteurs réduit à 30%. Donc il n'est pas difficile de comprendre que sur le marché immobilier actuel déjà très difficile, perdre 70% du marché potentiel réduit quasiment à néant TOUTE CHANCE DE VENDRE SA MAISON. Et là on est dans une situation bien pire que 40% de dévaluation, on est dans l'impasse totale. Mr et Mme PICARD 23 rue du Pech Redon 11 360 - VILLESEQUE DES CORBIERES

vendredi 6 avril 2012

Eoliennes du Mont Saint Michel : La France ment à l'Unesco

COMMUNQUÉ DE LA FED

Paris le 4 avril 2012

L'Etat français en annonçant que le Mont Saint Michel est protégé des éoliennes industrielles trompe volontairement l'Unesco qui doit prendre prochainement une décision sur son déclassement éventuel du patrimoine mondial de l'Humanité.

Le périmètre de protection de 20 km et non 40 km dans l'axe sud du Mont est une manœuvre de l'Etat français destinée à autoriser implicitement de nombreux projets situés dans cette zone, - au moins 46 éoliennes sur la communauté de communes d'Antrain, des dizaines sur la communauté de Bretagne romantique-, notamment ceux de Tremblay (déjà accordé), de Saint Ouën la Rouerie et de Bazouges la Pérouse.

La mise en lumière et la médiatisation de l'annulation des éoliennes emblématiques d'Argouges, hautes de seulement 100 mètres, est un leurre destiné à cacher à l'Unesco les dizaines d'éoliennes bretonnes de 150 mètres de hauteur, qui seraient situées entre 22-23 kms à des altitudes de 100 mètres, et parfaitement visibles du Mont saint Michel.

Le schéma éolien breton du SRCAE confirme ces faits en déclarant toutes ces communes "éligibles" au développement éolien, au mépris des recommandations de l'Unesco lors de sa 35ème session été 2011.

A ce mensonge d'Etat s'ajoute le scandale que tous ces projets bordent la route « sacrée » qui relie le Mont Saint Michel à Saint jacques de Compostelle connue sous le nom de « la voie des Capitales ».

La Fédération Environnement Durable a alerté officiellement l'Unesco.
J.L. Butré

mercredi 21 mars 2012

ÉLECTRICITÉ : SURCOÛT À CAUSE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Le développement des énergies renouvelables en France engendrerait un surcoût de 7 milliards d'euros pour EDF...
Un surcoût qui aurait, selon Henri Proglio, le grand patron d'EDF, des conséquences directes sur le prix des factures électriques.
Les prix de production des énergies renouvelables demeurent largement supérieurs aux prix de production des énergies traditionnelles (nucléaire, thermique, hydroélectricité) et ces énergies nouvelles sont financées en France par la contribution au service public de l’électricité (CSPE), qui permet leur développement en assurant leur compétitivité grâce à des subventions publiques.
Mais qui dit subventions dit coûts indirects pour les consommateurs. C'est le cas de la CSPE, qui aligne tous les tarifs électriques malgré de fortes disparités en matière de coûts de production : 85 euros le MWh éolien terrestre, entre 170 et 200 euros le MWh éolien marin et entre 213 et 600 euros le MWh photovoltaïque. Dans le même temps, le MWh nucléaire est estimé par exemple à 49,5 euros.
Dans le cadre de la CSPE, EDF est contraint de racheter la production d'énergies renouvelables aux prix fixés par le gouvernement, ce qui engendre selon Henri Proglio un surcoût de 7 milliards d'euros par an d'ici 2020 pour l'opérateur public. Et le patron d'EDF de détailler les surcoûts des renouvelables.
Il estime ainsi qu'un milliard d’euros par an sont dévolus au rachat de production de l’éolien terrestre, deux milliards pour l’éolien marin (ou offshore), 2,5 milliards pour le photovoltaïque, un milliard pour la filière biomasse et 450 millions pour la cogénération. Soit un total de 7 milliards d'euros que M. Proglio a détaillé la semaine dernière lors de son audition devant une commission du Sénat.

Face à ces surcoûts, qui selon EDF pénalisent les consommateurs et entrainent un renchérissement du prix de l'électricité, "le dispositif de financement doit être aménagé (...). Ce financement pourrait être assuré par un fonds alimenté sur une assiette beaucoup plus large". Et Henri Proglio de conclure en assurant encore une fois que "le nucléaire existant est le moyen de production le plus compétitif" et en plaidant devant les parlementaires pour un prolongement de la durée de vie des centrales françaises.

vendredi 16 mars 2012

NON À L'ÉOLIEN EN SUD-TOURAINE : LES BONS ARGUMENTS

Association Environnementale Sud Touraine
41, rue de la Varenne 37600 Beaulieu lès Loches

A Monsieur le Préfet d’Indre et Loire

Monsieur le Préfet

Nous avons pris connaissance du schéma régional éolien (SRCAE) et souhaitons vous manifester notre vive mais réfléchie opposition à tout projet d’implantation d’un parc éolien sur notre territoire de la Touraine Côté Sud. En voici les raisons :
1°) Ce schéma est maintenu malgré l’opposition des responsables locaux :
Les Communautés de Communes et les Communes ont consulté différents avis et pris, en toute connaissance, la décision qui leur semblait la meilleure pour le développement de notre territoire, or le schéma régional éolien intègre à nouveau des zones qu’il juge « favorables » alors que les élus locaux, lors de la consultation de 2011, ont refusé que des ZDE y soient réalisées.C’est le cas de la CC de Loches Développement et du Grand Ligueillois.
2°) Notre territoire n’a pas de vents suffisants pour assurer un rendement correct :
Notre territoire se situe dans une zone 4 (sur 5) de l’échelle des vents (vitesse de 4,5 à 5,5 m secondes) avec de fréquentes périodes de dévente lors des hautes pressions estivales (anticyclone des Açores) et hivernales ( anticyclone sibérien). A-t-on le droit d’engager des investissements lourds, très impactants pour l’environnement, très coûteux pour la collectivité au regard de ces paramètres ?...
3°) L’éolien industriel s’inscrit contre l’intérêt de notre territoire de la Touraine Côté Sud :
Notre territoire est riche de son patrimoine, de son artisanat, de son agriculture, de son tourisme vert servi en particulier par un réseau important de gîtes de grande qualité et de son tissu associatif. Le maintien et le développement de ces atouts sont des facteurs fondamentaux de notre économie fragile et de sa pérennité. Les collectivités territoriales et l’Agenda 21 ont retenu le tourisme comme principale activité d’avenir du Sud Touraine. L’implantation d’éoliennes industrielles porterait gravement atteinte aux projets économiques et à tous les efforts de valorisation entrepris jusqu’alors :
• Destruction de nos paysages ouverts, avec une forte co-visibilité à 15 km et plus. (Cité royale de Loches, Prieuré du Louroux, et une multitude d’églises et de demeures de caractère qui illustrent la richesse patrimoniale de notre territoire...)

• Atteinte à l’économie du tourisme : la Touraine du Sud est reconnue par tous comme un lieu privilégié pour le tourisme vert, la villégiature, avec ses gîtes, maisons d’hôtes, hôtels, campings et résidences secondaires.
Personne ne fera le choix délibéré de venir en vacances à proximité d’un parc éolien : nuisances visuelles, sonores, pollution lumineuse le jour et surtout la nuit, paysages dégradés... 65% des touristes souhaitent ne pas avoir d’éoliennes à proximité (études canadienne, française et écossaise...) Conséquence directe : perte d’emplois dans ce secteur vital pour notre économie.

• Atteinte grave à la valeur des biens immobiliers des riverains : devenus invendables à proximité, ou subissant des pertes de 50% à 20% en fonction de l’éloignement (fait confirmé par des jugements: Cour d’Appel de Rennes 20 sept 2007 – Tribunal de Grande Instance d’Angers 9 avril 2009 – Tribunal de Grande Instance de Bressuire 3 mai 2010...)

• L’un des dommages collatéraux, et non des moindres pour notre économie, est la baisse de l’activité artisanale. Ce phénomène grave a été dûment constaté dans les zones qui subissent des parcs éoliens. En effet, qui envisagerait des travaux d’amélioration ou d’embellissement d’une propriété qui a perdu une valeur importante ? Conséquence directe : perte d’emplois dans ce secteur vital pour notre économie.

• Une autre atteinte à l’économie locale est la perte de revenus fiscaux pour les collectivités locales: La dépréciation des biens immobiliers impactés par un parc éolien et les nuisances induites, entraînent une révision des valeurs locatives à la baisse, et donc des impôts directs locaux (IDL) dus par les particuliers : taxe d’habitation (TH), taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) qui sont calculés à partir d’une valeur locative cadastrale.
L’activité de vente des biens immobiliers en co-visibilité avec un parc éolien s’effondre, d’où perte de revenus fiscaux liées à la taxe sur les transactions immobilières : 1,20% pour la commune ou CC, 3,60% pour le département, 0,29% pour l’état. Des calculs prévisionnels sur des collectivités apportent la preuve que les pertes cumulées sont supérieures aux revenus générés par les parcs éoliens.

• Une atteinte à la faune : Une zone Natura 2000 qui abrite l’outarde Canepetière (espèce menacée d’extinction), a bénéficié de l’appui du monde agricole et de subventions diverses, elle est menacée par une possibilité de ZDE en zone 11A

4°) Et les hommes dans tout cela ?
L’éolien industriel est l’énergie renouvelable la plus contestée : sondage octobre 2009 pour ou contre les éoliennes à 20km du Mont St Michel: 84,54 contre - sondage France 3 le 6 mai 2009 sur le développement de l’éolien en Auvergne: 87,9% non et 12,1% oui - sondage radio Alpes Sud novembre 2008: contre l’éolien: 91,2% et 8,8% pour.

Pourquoi ce rejet ?
. Parce que l’éolien industriel est une captation et une mutilation d’un bien commun : le paysage, au profit de quelques promoteurs qui pratiquent une politique opaque (promesses secrètes de baux mirobolants) avec des avantages spéculatifs inacceptables, particulièrement en cette période de crise.
. Parce que la valeur des biens des riverains est gravement amputée sans aucun dédommagement.
. Parce que la création d’un parc éolien c’est la destruction du lien social : il y a ceux qui profitent des baux et ceux qui pâtissent des nuisances. D’où la zizanie parmi les habitants.
. Parce que les nuisances sont réelles : bruits irréguliers, effet stroboscopique, pollution lumineuse la nuit surtout, des infrasons, imprégnation rétinienne, qui engendrent maux de tête, insomnie, acouphènes, irritabilité...Des phénomènes (variables en intensité selon la distance et la sensibilité des individus) dénoncés par plusieurs scientifiques, dont récemment le Docteur Nicole LACHAT biologiste Dr ès sciences qui a étudié les conséquences des infrasons sur les riverains. Elle s’appuie sur ses observations et sur celles de ses confrères au niveau mondial. L’académie de médecine ne conseille-t-elle pas une distance de 1500m entre une éolienne et les habitations ?
5°) Quel intérêt supérieur pourrait justifier le développement de l’éolien industriel ?
Le changement climatique, la diminution des GES, la diversification des sources d’énergie sont les arguments mis en avant. Nous y souscrivons mais l’éolien ne répond pas à ces attentes.
Notre région se signale par une production d’énergie électrique importante, supérieure à ses besoins. En vertu de la règle qui consiste à limiter les distances de transport de l’électricité en raison des déperditions, des parcs éoliens en complément ne se justifient pas.
Certains promoteurs présentent l’éolien comme une alternative au nucléaire. S’il est raisonnable et nécessaire de réfléchir à d’autres sources d’énergie électrique moins potentiellement dangereuses, l’éolien ne peut pas tenir ce rôle : pour obtenir une production équivalente à celle du site de Avoine, il faudrait (en pleine puissance installée) un parc éolien couvrant un carré de plus de 40 km de côté.
Or, aléatoire par nature, l’éolien industriel ne délivre qu’une faible partie de la puissance installée : ainsi de septembre 2010 à mai 2011, la production réelle n’a été que de 22,4 % de la puissance installée « garantie ». C’est une moyenne nationale, et dans les zones peu ventées le résultat est encore plus catastrophique. Quand il fait très froid ou très chaud, ce qui correspond à des périodes de forte demande, la situation anticyclonale fait qu’il n’y a pas de vent. Des centrales thermiques prennent alors le relais pour pallier les carences de cette énergie intermittente. La loi de programmation pluriannuelle 2009/2020 prévoit d’ailleurs l’installation d’une vingtaine de centrales thermiques (fuel ou gaz). Peut-on honnêtement affirmer que l’éolien contribue à diminuer les GES alors qu’il implique la construction de centrales thermiques à combustibles fossiles pour assurer la régulation de la production électrique lors des déventes? Il suffit de regarder les émissions de CO2 de nos voisins qui ont fait le choix de l’éolien (Allemagne 9,10 kg/h, France 5,60kg/h).
6°) Valorisons les ressources locales, les emplois de proximité :
Notre territoire a des ressources, la biomasse en particulier, la possibilité de produire de l’énergie à partir de la méthanisation, de la géothermie ou de centrales au fil de l’eau. Les travaux d’isolation des bâtiments publics et de l’habitat pour économiser l’énergie (41% des dépenses d’énergie) limitation du chauffage électrique, constituent des leviers importants pour créer de l’emploi de proximité non délocalisable, et réaliser des économies bienvenues en temps de crise.
N’oublions pas que la création d’emplois dans la filière éolienne est dans les pays constructeurs : Chine, Allemagne Danemark, Espagne, USA sont les bénéficiaires. Peu d’emplois sont générés pour la maintenance, qui d’ailleurs est souvent réalisée par des équipes originaires du pays constructeur. L’éolien industriel n’est pas la solution pour créer des emplois et encore moins pour améliorer notre balance commerciale. Privilégions des solutions locales.
7°) L’éolien industriel très rentable pour les promoteurs, très coûteux pour la collectivité et risqué pour les communes:
La Commission de Régulation de l’Energie parle pudiquement de « rentabilité manifestement excessive » à propos de l’éolien industriel. « En réalité, la filière est organisée pour être une économie défiscalisée et spéculative, bien plus qu’une filière énergétique » (FED). Tarif de rachat, défiscalisation, crédit de TVA, amortissements exceptionnels,... permettent des rendements exceptionnels pour les promoteurs (14% et même 26% et plus), mais prive l’Etat et les collectivités de revenus conséquents (rappel baisse des revenus fiscaux localement).
L’analyse du mode de fonctionnement financier des promoteurs, est révélatrice des pratiques « perverses » mais légales, pour gagner un maximum et échapper aux responsabilités: revente du parc après amortissement accéléré. Rachat par une société financière jusqu’à 5 fois son prix. Emission de titres et de certificats verts dans toute l’Europe = bénéfices considérables .Mise en place d’un exploitant sans aucun lien avec la société mère. En cas de faillite personne n’est responsable. En fin d’exploitation en particulier, les sommes sauvegardées pour le démantèlement étant notoirement insuffisantes, la commune ou la CC se retrouve en charge d’assurer celui-ci ou de gérer une friche industrielle dangereuse (carter d’huile géant, risque de chute des pales) terrains stérilisés par les tonnes de béton armé du socle.
Enfin comment qualifier les pratiques des promoteurs qui font miroiter aux élus des promesses de « travaux annexes compensatoires » (réfection de la voirie communale et des bâtiments publics, bilans thermiques gratuits de ces derniers ...)
Des différentes régions de France nous parviennent des témoignages négatifs d’habitants qui subissent quotidiennement les nuisances des éoliennes.
Pour toutes ces raisons qui touchent à notre environnement, à l’économie locale, à la qualité de vie et la santé des habitants de notre territoire, et compte tenu des constats plus généraux sur l’opportunité et l’éthique de cette filière éolienne, nous sommes fermement opposés à une implantation de parcs éoliens en Touraine Côté Sud.
Penser en termes de « développement durable » c’est associer les notions de protection de l’environnement et d’avenir économique, c’est intégrer la dimension sociale, et la notion de qualité de vie des personnes, aujourd’hui et pour les générations à venir.
C’est ce que nous voulons pour notre territoire, et nous vous remercions de l’attention que vous porterez à nos arguments.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, nos salutations distinguées.
Le 13 mars 2012
Le bureau de l’Association Environnementale du Sud Touraine

jeudi 15 mars 2012

EOLIENNES ; LE COURANT NE PASSE PLUS

Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable (FED)
Paris 14 mars 2012

A 14.30 h le 14 mars 2012, les 4000 éoliennes du parc français représentant plus de 6.700 mégawatts installés, ont à nouveau cessé de fonctionner par manque de vent.
Avec une puissance effective de 293 mégawatts fournie au réseau, elles ont battu leur record absolu d'inefficacité, en représentant 0,4% des 68.408 mégawatts en fonctionnement.
Cette situation a obligé les centrales thermiques fortement émettrices de gaz à effet de serre, à pallier leur inefficacité.
Ces chiffres officiels établis en temps réel par RTE (*) démontrent une évidence: le courant ne se stocke pas et sans vent il n'y a pas d'électricité éolienne. Ces machines doivent être relayées par des dizaines de centrales thermiques.
Le plan du Grenelle de l'Environnement a pour objectif d'implanter 15.000 éoliennes sur la France. Il conduit non seulement à augmenter le prix de l'électricité des ménages de  plus de 50% mais il entraine aussi la construction de nouvelles centrales thermiques (gaz, fioul et charbon), un double investissement nécessaire pour assurer la sécurité énergétique de notre pays.
La Fédération Environnement Durable qui regroupe 800 associations rappelle que les prévisions du Grenelle ont été établies sur des bases scientifiques fausses pour l'unique profit des industriels de l'éolien au mépris de l'intérêt général.
Ce plan entraine un investissement de plus de 50 milliards d'euros d'argent public qui amplifie les problèmes économiques et écologiques de la France  tout en détruisant ses paysages et dénaturant son patrimoine.

Jean Louis Butré, Président de la FED

(*) sources: production en temps réel publiée par le Réseau de Transport de l'Electricité (RTE)

mercredi 29 février 2012

BRUIT DES ÉOLIENNES : RECOURS EN CONSEIL D'ÉTAT

BRUIT DES ÉOLIENNES : RECOURS EN CONSEIL D'ETAT DÉPOSÉ PAR LA FED CONTRE LE MINISTÈRE DE L'ÉCOLOGIE

Nous vous informons que la FED a déposé vendredi dernier ( date limite  possible) un recours en Conseil d'Etat contre l'arrêté scandaleux pris discrètement par le Ministère de l'écologie qui porte le niveau de bruit autorisé pour les éoliennes de 30 décibels à 35 décibels. Cette différence de 5 décibels qui semble anodine correspond en réalité au triplement du bruit autorisé pour ces machines. En effet l'échelle des décibels étant logarithmique 30 décibels correspond à une puissance de 1000 watts et 35 décibels de 3162 watts! (Nous constatons encore une fois la collusion totale entre des représentants de l'Etat garants normalement de l'intérêt public et de la santé des citoyens et les dirigeants des sociétés privées de l'éolien qui tentent d'abattre toutes les barrières juridiques qui pourrait gêner leurs "affaires"

28 FÉVRIER 2012 : COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA FED

Paris le 28 février 2012

France : 4000 éoliennes en panne

A 14.15 h aujourd'hui 28 février 2012, les 4000 éoliennes du parc français ont cessé de fonctionner.
Avec une puissance utile effective de 353 mégawatts, pour une puissance totale installée de plus de 6.700 mégawatts elles ont produit moins de 0,4% de l'électricité totale fabriquée en France soit 68.917 mégawatts, obligeant les centrales thermiques fortement émettrices de gaz à effet de serre, à pallier leur inefficacité.
Ces chiffres officiels établis par RTE (*) démontrent que sans vent il n'y a pas d'électricité éolienne et que ces machines doivent être relayées par des dizaines centrales thermiques.
Le plan du Grenelle de l'Environnement a pour objectif d'implanter 25.000 mégawatts ce qui correspond à 15.000 éoliennes sur la France et 1.200 le long des côtes. Il conduit à construire des nouvelles centrales thermiques (gaz, fioul et charbon), un double investissement nécessaire pour assurer la sécurité énergétique de notre pays.
Les prévisions du Grenelle ont été établies sur des bases scientifiques fausses pour l'unique profit des industriels de l'éolien qui profitent de subventions au mépris de l'intérêt général.
Ce plan entraine un investissement de plus de 50 milliards d'euros d'argent public qui amplifiera les problèmes économiques et écologiques de la France au lieu de les résoudre.

Le Président de la FED (Fédération Environnement Durable)
Jean Louis Butré

vendredi 10 février 2012

PAS DE VENT QUAND IL FAIT TRÈS FROID

Le 5 février 2012, Avec ses 4000 éoliennes industrielles, la France a produit entre 0 ,8% et 3,1% de sa consommation électrique totale... par chance grâce aux vents forts, inhabituels en période de grand froid ! Oui, mais attention : nous sommes aujourd'hui le 10 février et depuis deux ou trois jours, il n'y a plus ou presque plus de vent en France. Quid de cette production?

1. Habituellement en période de grand froid il n’y a pratiquement pas de vent car la France est alors dans une zone anticyclonique. Ces derniers jours cela n’a pas été le cas, ce qui constituait une circonstance pour une fois favorable à l’éolien industriel (4000 éoliennes installées). Quelle a donc été sa contribution, le 5 février 2012, à la production d’électricité française ?

2. Le tableau complet de RTE à l’adresse ci-dessus donne la production totale en MW tous les quarts d’heure de 0h00 à 24h00 le 5 février 2012, la part du nucléaire, celles du gaz et du fioul, la part de l’éolien industriel, de l’hydraulique et des autres sources d’énergie (renouvelables : solaire, géothermie, biomasse...)

3. Le tableau ci-dessus en reprend des extraits. On constate que la production éolienne est la plus élevée entre 0h00 et 10h du matin soit principalement pendant les heures de nuit, de 0h00 à 8h00, où la consommation électrique et les besoins sont les moins élevés.

4. Par contre dans la journée de 12h 00 à 23h 00 la production éolienne a considérablement baissé (moins de 1000 MW) alors que les besoins d’électricité présentent un pic à l’heure du déjeuner (12h – 14h) puis un second pic, très élevé, en
fin de journée de 18h à 20 h....

La fourchette de production éolienne varie ainsi considérablement, entre 2600 MW et 730 MW. Elle a été la plus faible à 18h alors que débute à cette heure un fort pic de consommation électrique, et maximale à 3h 00 en pleine nuit alors qu’à cette heure les besoins sont minimum ...

1. A 3h00 heure où les besoins sont les plus faibles, avec 2 503 MW la puissance électrique éolienne effective produite a représenté 3,11% du total,

2. MAIS à 18h00, heure de forte consommation, la puissance éolienne produite a été avec seulement 731 MW soit 0,88%, bien au-dessous de 1% -

3. Autrement dit pour produire entre 8,8% et 31,1% d’électricité éolienne il faudrait construire 40 000 éoliennes ! Défigurant totalement la France. Chiffre délirant.

4. En 24h la production de puissance éolienne effective a donc varié de 3,11% à une heure où les besoins sont au minimum, à 0,88% à une heure où ils deviennent maximum et où débute un fort pic de consommation...

5. Au contraire les deux autres sources d’électricité de ce tableau – nucléaire et Autres énergies renouvelables (solaire photovoltaïque, biomasse ...) restent relativement stables.

6. Seule la présence dans le parc français de centrales nucléaires et thermiques (fioul, gaz, charbon) permet d’adapter la production d’électricité à la demande, et ce très rapidement (1 ou 2h de délai) pour les centrales thermiques. Les centrales nucléaires présentant une inertie plus élevée qui entraîne un temps de réponse plus long.

Les énergies renouvelables, éoliennes et solaires ne peuvent s’adapter aux variations des besoins en électricité puisque par définition aléatoires en fonction de la météo, indépendante de la volonté humaine...
De ce fait, quelles que soient les puissances électriques produites par l’éolien et le solaire, elles doivent obligatoirement être régulées par des centrales thermiques et éventuellement nucléaires, seules permettant de pallier leurs irrégularités aléatoires et congénitales de production énergétique.
Et plus les éoliennes industrielles sont nombreuses pour satisfaire aux exigences aveugles des écologistes, plus afin de prévenir des coupures de courant à répétition on est obligé de leur adjoindre des centrales thermiques...qui dégagent des gaz à effet de serre notamment du CO2 !!! ...En complète opposition avec l’objectif écologique recherché de réduire les émissions de GES !
De plus certaines de ces centrales thermiques tournent au ralenti quand les éoliennes
produisent du courant, afin d’être prêtes à prendre leur relais en cas d’arrêt du vent. Elles consomment donc alors inutilement du combustible, ainsi gaspillé, tout en dégageant des GES pendant qu’elles tournent au ralenti !
Inutile de demander à nos écologistes incompétents et bornés ce qu'ils en pensent...Comme de toute façon ils n'y comprennent rien, ils resteront cois ou répondront par des insultes !! Et ils prétendent avoir des ministres si Hollande est élu ! Une catastrophe de plus en perspective.

Nos gouvernants à la remorque du colossal et richissime lobby éolien, secteur surpuissant du monde de la finance qui les a corrompus, l’ont-ils seulement compris ? Y-ont-ils réfléchi ?
Il est permis d’en douter fortement au vu de la stupidité de leur politique éolienne et de la débilité intellectuelle des diktats écologistes, « politiques » ou non.

(un blogger)

QUAND LES ÉOLIENNES NE SUFFISENT PAS

Les paysages allemands sont truffés d'éoliennes : normal pour un pays qui a décidé de sortir du nucléaire en s'en remettant aux énergies renouvelables. Oui, mais voilà : quand il fait très froid et que le vent fait défaut, les pauvres éoliennes ne suffisent pas à répondre à la demande énergétique d'un pays tout entier. De quoi faire sourire les anti-éoliens.

Article paru dans LE FIGARO :

"L'ALLEMAGNE RÉACTIVE SES CENTRALES NUCLÉAIRES

Une décision qui remet en cause la politique énergétique de l'Allemagne.

Tout un paradoxe: l'Allemagne qui grelotte est obligée de s'en remettre au nucléaire. Pourtant, au printemps 2011, Berlin avait décidé une sortie progressive de l'atome, avec la fermeture avant la fin de l'année de 8 réacteurs sur 17. Le pays avait ainsi décidé de se priver rapidement de quelque 8000 mégawatts (MW) de production d'électricité, dans le sillage de la catastrophe de Fukushima.
Mais pour faire face à la vague de froid qui sévit en Europe, quatre entreprises gestionnaires de réseaux électriques outre-Rhin ont décidé ces jours-ci, d'avoir recours à des centrales qui avaient déjà été retirées du réseau, mais conservées comme «réserve froide» pour les situations d'urgence. L'information a été confirmée mercredi 8 février par la presse allemande. En décembre, le pays avait déjà sollicité une première réserve d'urgence mise en place chez son voisin autrichien, mais c'est la première fois qu'elle doit avoir recours à ses réserves propres.
Le débat énergétique relancé Ces jours-ci, l'Allemagne a continué d'exporter de l'électricité chez ses voisins, notamment la France, mais uniquement parce qu'elle a puisé dans ses réserves de gaz et d'électricité. Toutefois, devant les rigueurs climatiques, ces réserves ne suffisent plus et Berlin doit donc faire appel à ses capacités nucléaires.
Cinq des huit réacteurs allemands arrêtés dès l'été dans le cadre de la sortie programmée du nucléaire se trouvent dans le sud-ouest du pays, où la situation est particulièrement tendue avec l'arrivée de la vague de froid, relève le quotidien économique Handelsblatt.
Si la situation météorologique perdure en Allemagne et que les livraisons d'énergie nucléaire doivent monter en puissance, Berlin ne pourra pas empêcher un réveil du débat autour de ses choix de politique énergétique."

lundi 30 janvier 2012

TOULOUSE : GRANDE MANIFESTATION CONTRE LES ÉOLIENNES

40 associations appelaient à manifester vendredi à Toulouse devant la Préfecture.
Pour protester "contre le massacre de cette magnifique région et stopper ce scandale écologique, économique et financier", une centaine de citoyens de Midi-Pyrénées représentant une quarantaine d'associations ont manifesté vendredi 27 janvier en début d'après-midi devant la Préfecture de Région, place Saint-Etienne à Toulouse.
Elles dénoncent ce qu'elles considèrent comme le saccage programmé de la Région Midi-Pyrénées par 800 éoliennes dont plusieurs centaines dans les parcs naturels régionaux du Haut Languedoc et des Grands Causses. La plupart des manifestants venaient du Tarn et de l'Aveyron.

Pour constater les nuisances sonores ou visuelles, l'une de nos équipes s'est rendu dans le Lauraguais la veille de la manifestation.

Elles dénoncent ce qu'elles considèrent comme le saccage programmé de la Région Midi-Pyrénées par 800 éoliennes dont plusieurs centaines dans les parcs naturels régionaux du Haut Languedoc et des Grands Causses. La plupart des manifestants venaient du Tarn et de l'Aveyron.

Hormis la destruction du paysage, les associations évoquent des nuisances sonores. « Les éoliennes font du bruit sur 5 km et émettent des sons de basse fréquence nuisibles pour la santé », énonce Pierre Bonn, président de l’association Environnement Nord-Lauraguais. Il y a aussi une décote pour l’immobilier, mais également un coût pour les consommateurs et l’environnement. « Quand on met de l’éolien, il faut mettre à coté des centrales thermiques à énergie fossile, l’éolienne marche 25% du temps, il faut compenser avec le thermique. Le prix est répercuté sur la facture du consommateur. »

Le « Collectif des 40 associations » de défense de l'environnement de Midi-Pyrénées est venu protester hier devant la Préfecture contre les parcs d'éoliennes industriels. Il espère freiner les projets nés du Grenelle de l'environnement et « qui viendraient à terme en installer 800 dans notre région dont une bonne partie dans le Parc naturel du Haut-Languedoc », assure Michel Broncard vice-président de la Fédération environnement durable. Ils avancent notamment des mauvaises relations de voisinage.

1- LE BRUIT
« Cela fait à peu près trois ans qu'il y a des éoliennes à Saint-Felix-Lauragais », raconte Jacques Pernoud, un habitant. « J'habite à côté de trois éoliennes dont la plus proche est à 380 mètres. Le plus insupportable c'est le bruit des pales. Permanent, 24 heures sur 24. ça fait l'effet d'une grosse soufflerie. On ne s'y habitue pas. Ça rend nerveux. Ma femme en a attrapé des vertiges. » « Les nuisances sonores se perpétuent sur 1,5 km », explique Emmanuel Forichon, l'un des piliers du collectif.

2- LES FLASHES
Les éoliennes sont équipées de flashes rouges pour alerter le trafic aérien. « Comme le bruit, c'est constant. En pleine nature c'est dérangeant et ça pollue notre champ de vision. C'est comme si l'on essayait de vivre à côté d'une guirlande de noël géante. Ça rend dingue », explique une habitante de l'Aveyron.

3- LA DÉVALORISATION DU PAYSAGE
« On n'a rien contre les éoliennes de taille modérée mais la plupart font, en comptant les pales, 160 mètres de haut. Cela occupe vraiment l'espace », ajoute Emmanuel Forichon avant de poursuivre : « Il faut se mettre à la place des gens qui ont un gîte que les touristes finissent par fuir, ou des habitants dont le bien immobilier est dévalorisé, qui ne peuvent partir parce que ne peuvent pas vendre. »
Pour le collectif, les bénéfices de l'énergie éolienne ne contrebalancent pas les inconvénients. « Le bilan social, économique et écologique des centrales éoliennes n'a pas été dressé. Et les collectivités territoriales comme l'État veulent en rajouter ! » s'indigne Emmanuel Forichon. « Si déjà, on commençait par mettre du photovoltaïque sur tous les toits de hangar, de parkings et de supermarché, on récupèrerait pas mal d'énergie. »

VENTS CONTRAIRES ENTRE L'ÉTAT ET LA RÉGION POITOU-CHARENTE

Afin 2011, la capacité de production électrique éolienne de la région Poitou-Charentes était de 300 mégawatts. En 2020, elle devra atteindre 1.000 à 1.500 MW pour respecter l'objectif fixé à lors du Grenelle de l'Environnement. Au cours des huit prochaines années, les projets de parcs éoliens vont donc se multiplier. Aux services de l'État et de la Région de définir ensemble des zones dites favorables à l'installation de parcs éoliens dans le cadre du Schéma régional climat-air-énergie. L'adoption du texte qui devait intervenir avant la fin de l'année dernière reste toutefois suspendue à un accord entre les deux pilotes. Alors que la préfecture de région propose de limiter le développement de l'éolien à certains secteurs géographiques, le conseil régional souhaite l'étendre à la quasi-totalité du territoire en n'excluant que les zones d'impossibilité avérées.
" Éviter le mitage complet du territoire "
« Nos analyses ne sont pas convergentes », admet Gérard Fallon, le directeur par intérim de la direction régionale de l'Environnement (DREAL). « La Région veut ouvrir au maximum pour laisser ensuite le soin à des instructions fines d'autoriser ou non les projets au cas par cas ; c'est de l'anti-planification ! Nous estimons qu'il n'y a aucun intérêt à faire perdre leur temps à des porteurs de projets. Nous voulons aussi éviter le mitage complet du territoire régional et nous proposons une approche sélective qui aboutirait à limiter l'éolien à environ 60 % de la superficie de Poitou-Charentes ; cela serait déjà plus que raisonnable. » Pour Gérard Fallon, la vision du conseil régional représente surtout une menace pour certains milieux qui ne seraient pas exclus du schéma, comme les zones Natura 2000 : « Je pense notamment aux plaines à outarde canepetière du Mirebalais ; ces oiseaux sont menacés et il serait dangereux de perturber leur habitat. Il y a aussi des zones à chauve-souris et d'autres espaces naturels sensibles. » Sollicités à plusieurs reprises, la semaine dernière, les services du conseil régional et le vice-président en charge des énergies renouvelables, Georges Stupar, n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Il semble cependant que leur position soit motivée par le souci de permettre un développement rapide de l'éolien en Poitou-Charentes.
Jusqu'au 30 juin Une rencontre au sommet a déjà eu lieu au début du mois, entre la présidente du conseil régional, Ségolène Royal, et le préfet de région, Yves Dassonville. Sans permettre de trouver un terrain d'entente entre les projets de leurs services : celui de la Région prévoit un potentiel de 1.800 MW étendu sur 90 % du territoire quand celui de l'État propose un potentiel de 1.700 MW concentré sur 60 % du territoire. La session extraordinaire du conseil régional programmée cet après-midi devrait permettre de poursuivre le dialogue puisque le préfet doit y assister. Si un accord n'est pas trouvé avant le 30 juin, c'est lui qui aura le dernier mot.

article paru le 30 janvier 2012 dans la Nouvelle République

jeudi 26 janvier 2012

VENTS CONTRAIRES POUR LES ÉOLIENNES

L'année débute mal pour l'éolien. Vestas, le géant danois de ce secteur,
annonce 2 335 suppressions d'emplois et, en France, la météo fait des
caprices. Du coup, le parc des 3 934 éoliennes installées sur notre
territoire, d'une puissance de 6 475 MW, atteint des niveaux de
production très faibles: ainsi, le 17 janvier à 11 h 30, sa production
s'élevait à 374 MW, soit de quoi assurer 0,45 % de notre consommation
électrique.

lundi 23 janvier 2012

ÉOLIENNES : LE RAPPEL À L'ORDRE DE BRUNO BELIN

Les délégués de la CCPL se sont réunis à Monts-sur-Guesnes le 18 janvier dernier. Au cours de cette réunion, le président de la CCPL, Bruno Belin, a tenu à mettre les choses au point publiquement. Il a clairement et fermement rappelé à tous les élus présents que la CCPL s’était engagée auprès de Pierre & Vacances à ne pas laisser s’implanter d’éoliennes dans le Loudunais, et cette condition n’était pas négociable. Il a précisé que cet engagement avait été pris en concertation et en accord avec le Préfet de la Vienne, le Conseil Général et le Comité Départemental du Tourisme. Bruno Belin a déclaré qu’il était personnellement garant de cet engagement.
L’enjeu étant de taille, il a ajouté que, si des promoteurs éoliens cherchaient néanmoins à imposer leurs éoliennes, il ferait prendre la compétence de la ZDE par la CCPL, pour que personne d’autre ne puisse la prendre. Rappelons que tout parc éolien ne peut voir le jour que si une ZDE a été créée à cet effet.
Le rappel à l’ordre du Président de la Communauté de Communes du Pays Loudunais devrait normalement amener les maires à éconduire les marchands d’éoliennes, que ce soit pour des projets nouveaux ou existants.
Les propos de Bruno Belin ont été rapporté par le journaliste présent à la réunion dans la Nouvelle République du 20 janvier (ci-après).

article paru dans la NR :

"Le premier conseil communautaire de l'année s'est déroulé mercredi au Théâtre de la Montjoie à Monts-sur-Guesnes. Le président Bruno Belin y a fait adopter une stabilité des taux d'imposition et des tarifs, et une entrée de la CCPL (communauté de communes du Pays loudunais) dans le capital de la future Sem de Center Parcs à hauteur de 1 M€. En présence de Mme Chaton, trésorière de Loudun, Bruno Belin s'est livré à un bel exercice comptable concernant le compte administratif 2011, qui dégage un excédent tout proche des 860.000 €. « Nous avons tenu les engagements en maîtrisant la masse salariale, les frais de fonctionnement et l'endettement », a-t-il souligné.

PAS D'ÉOLIENNES

Au vu de la situation économique du Loudunais, il a ensuite proposé de n'augmenter aucune taxe ni tarif de services pour l'année à venir. Optimisation de la collecte des déchets, construction de maisons médicales à Moncontour et Saint-Jean-de-Sauves, lancement de la troisième opération « centre-bourg » qui concernera treize communes d'ici 2014, renforcement des zones artisanales et de l'aide à l'implantation d'entreprises, aide à l'acquisition d'un scanner à l'hôpital de Loudun, soutien sans faille au développement touristique avec la mise en place d'un lieu central à la Maison de Pays, d'un guichet unique au Téléport 6 pour répondre aux demandes concernant le Center Parcs, d'une mise en accessibilité aux personnes en situation de handicap à la Maison de l'Acadie, d'une étude pour la réhabilitation du musée paysan de Ranton et d'un « rajeunissement » de l'Otsi de Moncontour… Les nombreuses propositions de l'exécutif communautaire pour 2012 ont été adoptées sans débat et à l'unanimité.
Sur le dossier Center Parcs, le président a proposé la participation de la CCPL au capital de la future Sem, investissement étalé sur quatre ans, qui devrait permettre très rapidement un retour sur investissement (une voix contre), et a donné l'assurance qu'aucune zone éolienne ne verrait le jour dans le Nord-Vienne, quitte à ce que la CCPL reprenne cette compétence pour s'opposer à toute installation.

> La convention précisant les prestations de services effectuées pour la communauté de communes par la ville de Loudun, essentiellement les tarifs de réparation et d'entretien de matériel, a été adoptée, ainsi que le principe d'une mise à disposition d'une relieuse de documents aux différentes communes.
> Les demandes de subventions pour les opérations « centre-bourg » ont été actées. Sont concernées en 2012 les communes de Ceaux-en-Loudun, Roiffé, Saires et Saint-Léger-de-Montbrillais.
> Le financement des « Ateliers de la création » et le lancement d'une consultation pour le choix d'un cabinet en vue d'une assistance à maîtrise d'ouvrage dans le domaine économique (sur fonds propres et sur fonds Geris) ont été votés.
> Hubert Baufumé a fait état de dégradations dans les déchetteries, voire de comportements non-citoyens vis-à-vis de leurs employés. Il a proposé d'adhérer à un dispositif de marquage indélébile des matériaux contenant des métaux ou provenant d'équipements électriques ou électroniques.
> Afin de faire taire certaines rumeurs, Bruno Belin a assuré que l'installation du futur parc aquatique se fera sur le site de la piscine d'été de Loudun, boulevard du 8-Mai-1945. L'ouverture est toujours programmée pour 2016 : 2 ans d'études et 2 ans de travaux s'avèrent nécessaires, mais pas plus
." 
(Corr. Jean-Marc Lamothe)

lundi 9 janvier 2012

LETTRE OUVERTE À UN ÉLU PRO-ÉOLIEN

Le sénateur Albéric de Montgolfier, président du Conseil Général de l'Eure-et-Loire invite ses administrés À sa cérémonie de bons voeux en mettant l'accent sur les bons résultats de son département en matière d'énergies renouvelables, et notamment sur les 137 éoliennes que compte déjà l'Eure-et-Loir.

Voici ce que la FED a décidé de lui répondre sous la forme d'un tract qui sera distribué à cette occasion :

LETTRE OUVERTE DE LA FED


Monsieur de Montgolfier, sachez le, un bien mauvais vent porte vos vœux de 2012 !

Avec le Conseil Général d’Eure et Loir, vous avez décidé de placer vos vœux sous le signe des énergies renouvelables. Si la biomasse, le photovoltaïque ou la géothermie sont des énergies renouvelables bénéfiques, vous devriez savoir que les éoliennes sont une véritable catastrophe pour le département et ses habitants. Vos vœux mettent le crédit du conseil général au profit de quelques promoteurs sans scrupule et sacrifient l’intérêt général ce qui est inacceptable ! Ceux qui vantent les éoliennes commettent une triple faute quand ce n’est pas un triple mensonge : économique, social et environnemental !

1) Les 4 000 éoliennes installées en France coûtent déjà près de 4 milliards d’euros par an au contribuable alors que la priorité devrait être à la réduction du déficit budgétaire. Au rythme actuel, ce sera 10 milliards d’euros en 2020. Les éoliennes sont presque toutes importées : elles aggravent le déficit commercial et ne créent pas d’emploi en France. Leur production électrique est négligeable car faute de vent régulier elles ne produisent en moyenne qu’à 20 % de leur capacité. Leur production est même souvent nulle, en particulier quand on en a le plus besoin en période de grand froid. Elles sont donc coûteuses et inutiles. Les filières porteuses sont par contre sacrifiées.

2) Les riverains subissent de plein fouet les nuisances des éoliennes. Leur santé est menacée (bruit, insomnie, vertige, sentiment d’écrasement). Leur qualité de vie est anéantie. La sécurité n’est pas assurée par une distance suffisante des habitations (risques de chute de pales, incendies). Leurs biens immobiliers subissent des pertes de 20 % ou plus à la revente. Les éoliennes sont largement responsables de la baisse du pouvoir d’achat des ménages modestes car l’Etat impose à EDF de payer cette électricité 3 à 5 fois son prix de revient que cette société refacture au consommateur sous forme de majoration de tarif ou de taxe.

3) Contrairement à ce qui dit la propagande des promoteurs, les éoliennes ne sont pas propres. Leur production moyenne étant limitée à 20 %, il faut la compléter pour 80 % avec de l’électricité produite par des centrales à charbon, à gaz ou à fuel : ces centrales émettent du gaz à effet de serre en grande quantité qu’elles n’émettraient pas en l’absence d’éoliennes. Les hélices sont des broyeuses à oiseaux. Des fondations détruisent partout des nappes phréatiques. Les paysages sont massacrés. Les habitants des villages se déchirent. Des montagnes, des littoraux et des forêts sont sacrifiés. La mer est bientôt menacée.

Il est vrai que les éoliennes ne sont pas un mal pour tout le monde. Conçues pour être de juteux placements financiers, leur rentabilité à 20 % ou plus est excellente et a permis à quelques très grosses fortunes de s’établir en quelques années : ceci par des tarifs garantis pendant 15 et 20 ans aux frais du contribuable et du consommateur, par le détournement des subventions, et par une défiscalisation abusive et discrètement maintenue dans la législation. Les éoliennes sont un véritable scandale financier. Le discours pseudo-écologique n’a pas d’autre cause que protéger une rente.

Monsieur le Président du Conseil Général, vous êtes aussi Vice Président de la Commission Economique du Sénat. En tant qu’habitants du département d’Eure et Loir et citoyens de ce pays, nous sommes en droit d’attendre de vous autre chose qu’une médiatisation facile utilisant les artifices des promoteurs éoliens. Vous avez le devoir de dire la vérité sur l’inefficacité et les nuisances de cette filière, de dénoncer les mensonges des manipulateurs, et de combattre les scandaleux détournements financiers et la corruption qui frappent la France déjà en pleine crise économique. Nous vous demandons, à vous-même et aux autres membres élus du Conseil Général, de prendre conscience de cette réalité et de défendre dorénavant les citoyens et l’intérêt général.

La terre que vous nous promettez ce soir dans vos vœux n’est, hélas, pas celle de l’énergie positive mais celle d’un pays et d’habitants sacrifiés ! Nous aurions aimé que vos vœux soient bénéfiques pour l’Eure et Loir. Puissent-ils l’être en 2013.

Les adhérents de la FED d’Eure et Loir.

Quelques questions sur les énergies renouvelables !

• Quelles sont les « bonnes énergies renouvelables » ? Après l’hydraulique, le biogaz et la biomasse, car ils permettent de valoriser des matières renouvelables (déchets ou intrants agricoles) en gaz stockable tout en évitant des émissions de gaz à effet de serre. La géothermie (collective ou individuelle) utilise la chaleur disponible dans le sol et offre une grande variété de potentiels. Mais la meilleure énergie est celle que l’on n’utilise pas ! Elle implique une politique intelligente de réduction des gâchis (l’isolation des bâtiments, la réduction des éclairages publics, l’amélioration des rendements, etc.).

• Que coûte une installation éolienne ? Une éolienne coûte environ 3 M€. Mais une grande partie de la valeur représente des commissions en tous genres. L’éolienne proprement dite, importée, ne représente qu’environ la moitié du coût. La participation des entreprises françaises est généralement limitée à quelques travaux à faible valeur ajoutée (fondation en béton, chaudronnerie de mâts). Mais il faudrait aussi compter tous les coûts induits qui sont dissimulés (coût des réseaux, fabrication des centrales fossiles de substitution, etc…).

• Les Français ont-ils de bonnes chances de produire des éoliennes ? Les machines sont importées. Les fabricants européens qui maîtrisent la technologie (Danemark, Allemagne, Espagne) ont saturé leur propre pays et sont concurrencés par les Chinois. Ils ont obtenu une directive européenne imposant à la France 23 % d’énergies renouvelables pour écouler leur production excédentaire. La France n’est donc pour eux qu’un marché de dégagement qui explique le « tout éolien » actuel, bien éloigné des considérations écologiques.

• Les énergies renouvelables favorisent elles la corruption ? A cause des prix de vente garantis et majorés, des défiscalisations, de la mise de fond limitée, et de la rentabilité exceptionnelle et sans risque, certaines énergies renouvelables comme l’éolien suscitent un appétit féroce. Des affaires de corruption apparaissent fréquemment, notamment en Italie où la mafia a largement investi le secteur éolien.

• Les éoliennes sont elles sûres ? Contrairement à une idée répandue, il y a de nombreux accidents d’éoliennes : incendies, pertes de pales, accidents d’avions de tourisme. Sous l’influence des promoteurs, la loi ne prévoit pas de règles de sécurité suffisantes (éloignement des habitations de 500 mètres par exemple alors que l’Académie de Médecine ou les études balistiques concluent à la nécessité d’une distance minimale de 1 500 m). On considère que les éoliennes en mer seront la cause d’une immense catastrophe écologique en cas de naufrage d’un pétrolier.