Le développement des énergies renouvelables en France engendrerait un surcoût de 7 milliards d'euros pour EDF...
Un surcoût qui aurait, selon Henri Proglio, le grand patron d'EDF, des conséquences directes sur le prix des factures électriques.
Les prix de production des énergies renouvelables demeurent largement supérieurs aux prix de production des énergies traditionnelles (nucléaire, thermique, hydroélectricité) et ces énergies nouvelles sont financées en France par la contribution au service public de l’électricité (CSPE), qui permet leur développement en assurant leur compétitivité grâce à des subventions publiques.
Mais qui dit subventions dit coûts indirects pour les consommateurs. C'est le cas de la CSPE, qui aligne tous les tarifs électriques malgré de fortes disparités en matière de coûts de production : 85 euros le MWh éolien terrestre, entre 170 et 200 euros le MWh éolien marin et entre 213 et 600 euros le MWh photovoltaïque. Dans le même temps, le MWh nucléaire est estimé par exemple à 49,5 euros.
Dans le cadre de la CSPE, EDF est contraint de racheter la production d'énergies renouvelables aux prix fixés par le gouvernement, ce qui engendre selon Henri Proglio un surcoût de 7 milliards d'euros par an d'ici 2020 pour l'opérateur public. Et le patron d'EDF de détailler les surcoûts des renouvelables.
Il estime ainsi qu'un milliard d’euros par an sont dévolus au rachat de production de l’éolien terrestre, deux milliards pour l’éolien marin (ou offshore), 2,5 milliards pour le photovoltaïque, un milliard pour la filière biomasse et 450 millions pour la cogénération. Soit un total de 7 milliards d'euros que M. Proglio a détaillé la semaine dernière lors de son audition devant une commission du Sénat.
Face à ces surcoûts, qui selon EDF pénalisent les consommateurs et entrainent un renchérissement du prix de l'électricité, "le dispositif de financement doit être aménagé (...). Ce financement pourrait être assuré par un fonds alimenté sur une assiette beaucoup plus large". Et Henri Proglio de conclure en assurant encore une fois que "le nucléaire existant est le moyen de production le plus compétitif" et en plaidant devant les parlementaires pour un prolongement de la durée de vie des centrales françaises.
mercredi 21 mars 2012
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