Communiqué de presse de la FED du 4 novembre 2012
Eolien : la débâcle
La presse économique envisage la faillite de la société Vestas le numéro 1 mondial de l'éolien. Les premiers défauts de paiement sont survenus la semaine dernière. L'action a perdu 90% de sa valeur en un an et le gouvernement danois a déclaré qu'il n'apportera aucune aide. L'entreprise employait 20.000 personnes qui ont installé plus de 39.000 éoliennes dans 63 pays du monde soit près de 14% de parts de marché. Vestas avait déjà supprimé 1.900 postes en 2009, 3.000 en 2010. Début 2012 cette société a annoncé 2335 licenciements et elle vient de déclarer récemment qu'elle pourrait être contrainte de se séparer de 1.600 employés supplémentaires aux USA si le système de crédits d'impôts dans ce pays n'était pas prolongé.
Les déclarations du Président du syndicat français de l'éolien (FEE) directeur Général de Vestas France affirmant pouvoir créer des dizaines de milliers d'emplois éolien en France pourraient prêter à sourire si notre pays ne traversait pas une période aussi difficile.
L'espagnol Gamesa numéro 4 mondial est lui aussi en difficulté. Il a annoncé 2.600 licenciements. Un communiqué, lors de l'éviction du Président l'été dernier, avait montré que Gamesa ne maitrisait que 15 % de son carnet de commandes pour 2013. L'action a perdu 50 % de sa valeur en un an et se trouve pratiquement divisée par 10 par rapport à 2010. Le gouvernement espagnol est hors d'état d'apporter la moindre aide directe ou via des subventions.
Par ailleurs la crise économique éolienne risque de devenir incontrôlable depuis que le nouveau ministre de l'énergie britannique a choisi le jour du congrès des énergies renouvelables britanniques, le 31 octobre 2012, pour annoncer l'arrêt total de la construction des éoliennes terrestres en grande Bretagne. Bien que le premier ministre David Cameron ait réaffirmé immédiatement les engagements de son gouvernement, cette polémique au plus haut sommet d'un État dévoile l'extrême fragilité de cette énergie renouvelable dont la survie peut être remise en cause à tout instant.
La Fédération Environnement Durable rappelle à nouveau que l'industrie de l'éolien en France ne vit depuis sa création que par la captation de subventions publiques, de tarifs préférentiels, de défiscalisations et d'autres mesures de protections administratives. Vingt ans de développement sous perfusion financière à la charge de la collectivité n'auront donc pas permis à ce modèle économique, pourtant devenu l'emblème de l'écologie , d'assurer sa survie et de pérenniser les emplois promis.
Le programme éolien français prévoyant l'implantation de quinze mille éoliennes sur terre et en mer représenterait plus de quarante cinq milliards d'investissements en pure perte. Il risquerait d'entrainer une catastrophe sociale du fait des probables licenciements futurs dans cette filière. Sa poursuite conduirait à l'augmentation de plus de 50% du prix 2 de l'électricité des ménages alors que quatre millions d'entre eux sont déjà en situation énergétique précaire.
La FED demande à nouveau au Président de la République François Hollande un moratoire immédiat pour arrêter cette hémorragie financière éolienne et exhorte le gouvernement, à faire effectuer un audit économique et fiscal de cette filière par des organismes indépendants.
Elle alerte aussi tous les organismes bancaires concernant les risques de crédit liés aux projets éoliens utilisant souvent des circuits financiers occultes comme l'a signalé récemment dans un rapport examiné par le Premier Ministre, le Service de Renseignement et d'Analyse sur la Criminalité Organisée, qui s'inquiète officiellement de la pénétration des organisations mafieuses dans le secteur des énergies vertes.
lundi 5 novembre 2012
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