mercredi 6 mars 2013

ENERGIES RENOUVELABLES INUTILES ET ONÉREUSES : C'EST UN INGÉNIEUR EN ÉLECTRICITÉ QUI LE DIT !



En France, et au contraire de nombre de nos voisins européens, à commencer par l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne, nos centrales électriques couvrent nos besoins, sauf pendant quelques jours en hiver, par grand froid. Par exemple, en 2011, nous avons importé de l’énergie électrique pendant quatre jours et exporté pendant 361. Mais, pour des raisons dogmatiques, le Grenelle de l’Environnement a décidé de nous inonder d’éoliennes et de panneaux solaires, sans se soucier des conséquences pour les entreprises et les citoyens...

Le taux de charge de l’éolien est de 22 %, celui du solaire de 15 % sous nos latitudes (source : RTE), et la fourniture d’énergie est intermittente. Par exemple, en hiver, quand un anticyclone couvre le pays, il n’y a pas de vent et peu de lumière. Donc, les énergies renouvelables (EnR) ne fournissent rien quand elles seraient utiles.

Je résume : pour satisfaire aux fantasmes des « khmers verts », on nous fait payer des EnR inutiles, onéreuses, et qui défigurent nos paysages. On taxe le contribuable, on augmente les dépenses énergétiques du consommateur, on réduit la compétitivité de nos entreprises, tout cela pour des prunes. La Cour des Comptes a chiffré à 6,7 M€ en 2017 le surcoût que nous devrons supporter suite à des décisions politiques absurdes. Comprenne qui pourra...

Or, pourquoi des EnR ? Pour limiter nos émissions de méchant CO2 anthropique, source de tous les maux de la Terre, en passant sous silence le fait que notre électricité nucléaire n’en produit pas... On oublie aussi de nous dire que les EnR nécessitent des centrales à démarrage rapide (gaz) pour pallier leurs fluctuations de puissance et leur intermittence. Et que les EnR nécessitent un renforcement des réseaux de transport, ce qui coûte fort cher...

Quant aux éoliennes, voici quelques informations utiles sur leurs défauts majeurs, soigneusement cachés par le mythe de la transition énergétique :

- elles défigurent les paysages et réduisent les surfaces cultivables

- leur fonctionnement est intermittent et imprévisible

- la puissance fournie est fluctuante : elle est nulle pour V (vitesse du vent) inférieure à 5 m/s, soit 18 km/h. Elle augmente continûment pour 5 m/s fournie (P) est fluctuante. P est à peu près stable pour 15 m/s < V < 25 m/s, donc entre 54 km/h et 90 km/h. Au-delà, P est nulle, pour des raisons de sécurité de l’éolienne.

- leur taux de fonctionnement mesuré est de 30 %

- elles nécessitent des centrales à démarrage rapide (gaz, charbon, fuel) pour pallier les fluctuations de production d’énergie.

- le coût du kWh éolien est élevé, et EDF a obligation d'acheter tous les kWh éoliens produits (d'où la taxe CSPE sur nos factures EDF)

- les réseaux de transport d’énergie doivent être étendus et renforcés, ce qui coûte très cher (RTE parle de 30 à 50 milliards d’euros, introuvables en cette période de crise économique, sauf à plumer une fois de plus le pauvre contribuable...)

- elles massacrent les chauves-souris et les oiseaux (ce que l'on nous cache soigneusement), notamment les oiseaux de proie et les migrateurs (source : SOE – Société Ornithologique Espagnole)

- elles génèrent des nuisances sonores, notamment à cause des infra-sons (en Allemagne du Nord, nombre de citoyens excédés par ces nuisances sonores créent des comités de défense et entament des procédures).

En résumé, le Grenelle de l’environnement a repris à son compte la politique de transition énergétique de l’UE qui les mène droit dans le mur. La mécanique techno-bureaucratique est en marche et les Régions préparent leurs plans climat-énergie, dont on sait qu’ils ne serviront à rien, si ce n’est à plumer le citoyen contribuable-consommateur et à torpiller la compétitivité de nos entreprises.
Faire plus absurde, est-ce possible ?

Jean-Pierre Bardinet
Ingénieur ENSEM NANCY (Ecole Nationale Supérieure d'Electricité et de Mécanique

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