lundi 20 décembre 2010

Pics de froid : les éoliennes ne tournent pas

LE MIDI LIBRE: édition du samedi 18 décembre 2010

« Le 11 novembre, tous les médias annonçaient que la production générée par les éoliennes avait battu un record en couvrant 5 % de la consommation nationale ! Mais il n'a pas été précisé que ce record n'a duré que 3 heures seulement.

« Depuis le 15 novembre, la France connaît une vague de froid assez rare en cette saison. Les besoins en électricité sont donc plus importants pour le chauffage, avec des pointes de consommation, en soirée principalement, qui nécessitent la mise en route de centrales hydrauliques ou thermiques, seules capables de répondre aux besoins immédiats des ménages « Or, depuis la fin du mois de novembre et le début décembre, la France vient de battre un record d'efficacité des éoliennes. Les 2 600 éoliennes industrielles françaises sont à l'arrêt ou au ralenti
faute de vent. Leur production a varié entre 0 et 1,7 %, alors que les besoins allaient grandissant de jour en jour, obligeant EDF à importer de l'électricité.

« Cette inefficacité est visible sur le Lévézou, les riverains sont bien placés pour constater que les éoliennes ne servent à rien les trois quarts du temps. Par manque de vent, c'est souvent le cas quand il fait froid, elles sont arrêtées des journées entières. Avec des vents faibles, elles « s'amusent', et quand les vents sont trop forts elles se débrayent automatiquement par sécurité. Rapportées à leur puissance nominale, les éoliennes de Castelnau-Pégayrols situées au-dessus du village de Bouloc n'ont produit en 2009 que 24,6 % de leur puissance potentielle, en France, la moyenne n'est que de 22 %.

« L'inefficacité étant avérée, force est de constater que la France n'a pas besoin de sacrifier ses paysages ni de créer des désagréments chez les riverains pour ne satisfaire que les intérêts financiers de quelques sociétés multinationales. Sous couvert de petites sociétés paravent, ces grands groupes engrangent des bénéfices colossaux, 230 000 net d'impôts par éolienne et par an, en endormant par leur discours très charmeur et pseudo-écologique les élus et les propriétaires fonciers. Comme toujours, c'est le consommateur d'électricité, le particulier, les petites et moyennes entreprises qui payent par le biais de la CSPE (Contribution au service public d'électricité), ce surcoût généré par le rachat préférentiel payé par EDF aux promoteurs, 8,2 cts d'euro par KWh.

« La prochaine hausse en janvier nous rappellera, à tous, cette arnaque financière qui sous couvert d'écologie et d'énergie renouvelable va spolier chaque jour un peu plus chacun de nous. »

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