vendredi 5 mars 2010

Bulletin d'informations d'APACHE janvier 2010

COUP DE FROID : NE COMPTEZ PAS SUR L’EOLIEN !

Au cours de l’émission «C dans l’air» du 8 janvier dernier sur le thème de la vague de froid de ce début d’année, Laurent Cabrol, spécialiste météo bien connu, a déclaré à propos des éoliennes :
«En général, quand il fait très froid, nous sommes en anticyclone, et quand il y a un anticyclone, il n’y a pas de vent. Donc l’éolien, qu’est censé nous apporter de l’électricité au moment où l’on en a le plus besoin, ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas de vent».
La Bretagne en a fait la cruelle expérience. Alors que cette belle région est de plus en plus défigurée par de nombreux parcs éoliens, elle n’a pas pu faire face à la demande en électricité de ses habitants, d’où coupures et restrictions.

LE SÉNAT JUGE LES ÉOLIENNES «DANGEREUSES»

Voilà une bonne nouvelle qui ravira tous ceux à qui la vue d’une éolienne donne des boutons. Dans le cadre de l’examen de la loi Grenelle 2, les sénateurs viennent d’adopter une mesure qui rend encore plus sévère les conditions d’installation d’éoliennes dans une commune. En effet, sauf vote contraire de l’Assemblée nationale (fin décembre 2009), les éoliennes seront désormais soumises à la procédure ICPE, sigle barbare pour « installations classées pour la protection de l’environnement ».
En clair, les éoliennes rejoignent la cohorte des installations jugées dangereuses pour l’environnement au même titre que l’est une usine dont l’activité présente des risques de pollution ou de dégâts pour l’environnement (de type Seveso, par exemple).

LES CHASSEURS DE CO2 SE TROMPENT DE CIBLE

La production d’électricité en France n’est responsable que de 4,6% des émissions de C02 (grâce au nucléaire et à l’hydraulique). Les vrais coupables sont les transports routiers (21%) et l’agriculture (20%). Nos politiques préfèrent concentrer leurs efforts et notre argent sur ces 4,6% ... plutôt que sur les 21% et 20%. Une histoire de fric, évidemment !

PLUS IL Y AURA D’ÉOLIENNES,
PLUS ON ÉMETTRA DE GAZ À EFFET DE SERRE !

Etrange paradoxe, mais qui s’explique très facilement. Le vent est une source d’énergie intermittente et imprévisible, alors que la consommation d’électricité, elle, est permanente. Ainsi, pour alimenter le réseau, si le vent vient à manquer (80% du temps), il faut compenser l’absence de production éolienne par la remise en marche de centrales thermiques à flamme (pétrole, gaz, charbon) qui, elles, sont fortement génératrices de Co2.

PAS VRAIMENT ÉCOLOGIQUES, LES ÉOLIENNES !!!

Certes, les éoliennes n’émettent pas de CO2. Mais pour le reste, ce n’est pas vraiment le rêve écologique :
- leur fabrication, leur transport et leur mise en place au moyen d’engins mastodontes génèrent beaucoup de CO2.
- elles sont fabriquées dans des matériaux composites nouveaux que l’on ne sait pas encore recycler.
- les centaines de tonnes de béton coulées dans le sol pour réaliser leur socle resteront à jamais enfouies dans le sol.
- elles détruisent de nombreux oiseaux et chauves-souris (espèces protégées), sans oublier les effets pervers sur le reste de la faune (abeilles, notamment).
- enfin, elles polluent les paysages de la France, première destination mondiale du tourisme. Les ministres de l’Ecologie qui se sont succédés depuis plusieurs décennies ont tous cherché à préserver la richesse et la diversité de nos paysages au travers de documents d’urbanisme, de la loi Montagne, de la loi Littoral, de la protection de sites classés, d’espaces naturels protégés, d’exigences architecturales diverses : pourquoi laisserions-nous les éoliennes anéantir tous ces efforts pour transmettre aux générations futures des paysages de qualité ?

Un exemple : s’il fallait remplacer la centrale nucléaire de Chinon par des éoliennes, il faudrait en installer des milliers dans notre région pour une production d’électricité équivalente. Une éolienne ne produisant que 20 à 25% du temps (faute de vent permanent), il faudrait plus de 8000 éoliennes de 2 MW pour assurer la même production que Chinon (3816 MW). Un paysage de cauchemar !

PLUS IL Y AURA D’ ÉOLIENNES,
PLUS L’ÉLECTRICITÉ COÛTERA CHER !
C’est triste à dire, mais c’est la vérité. Aujourd’hui, EDF rachète le kilowatt éolien à 0,86 euro, soit plus du double que le kilowatt nucléaire ou hydraulique. Et si l’électricité est beaucoup plus chère chez nos voisins européens, c’est parce qu’ils n’ont pas nos centrales nucléaires. Moralité : en France, plus la part des éoliennes sera importante, plus l’électricité coûtera cher au consommateur. En outre le consommateur paye déjà de sa poche les subventions accordées aux constructeurs d’éoliennes. Regardez bien votre facture Sorégies, la CSPE, ça sert à ça !
Récemment deux pays qui avaient tout misé sur l’éolien ont commencé à faire marche arrière : l’Allemagne a décidé de réduire les subventions pro-éoliennes, et l’Espagne de baisser les tarifs de rachat de l’électricité produite par l’éolien.

A QUI ÇA RAPPORTE ?

Un peu aux collectivités, et un peu au propriétaire du terrain sur lequel est installée l’éolienne (mais en même temps, il perd 20 à 40% sur la valeur de sa maison s’il habite dans les environs). Ça rapporte surtout au constructeur et à l’exploitant : un formidable retour sur investissement cautionné par l’Etat, donc par le contribuable.

A QUI ÇA FAIT PERDRE DE L’ARGENT ?

A nous tous. Les riverains d’abord, qui verront partir en fumée la valeur de la maison qu’ils ont passé leur vie à payer. Les riverains et les communes, qui ont investi de grosses sommes pour développer le tourisme dans le Loudunais (gîtes, châteaux, festivités). Les actifs, parce qu’une forêt d’éoliennes dans le Loudunais, ça fera fuir les investisseurs et donc l’emploi (rappelons que les éoliennes ne créent aucun emploi local).

ET LES RISQUES POUR LA SANTÉ ?

Les discours officiels n’en parlent pas. Et pourtant, ils existent. Rappelons que la très vénérable Académie Nationale de Médecine a reconnu que le bruit des éoliennes représentait un danger pour la santé et que, selon le principe de précaution, il ne fallait pas en installer à moins de 1500 mètres des habitations : Abowind veut les installer à 6 ou 700 mètres des maisons de Pouant et de Nueil. Notre santé, Abowind n’en a rien à faire !

FRONT COMMUN DES 4 ASSOCIATIONS ANTI-ÉOLIENNES DU LOUDUNAIS

La Vienne n’étant pas épargnée par le lobby des fabricants d’éoliennes, il existe actuellement 18 associations de défense des riverains contre des projets de parc éolien.
Trois projets avérés dans le Loudunais ont entraîné la création de des associations APACHE (projet de Pouant/Nueil), VOL AU VENT (projet de Ceaux/Messemé/Maulay) et ADE ASLA (projet d’Arçay/St-laon). L’association BIEN VIVRE EN LOUDUNAIS (qui avait fait capoter le projet éolien de Mouterre-Silly il y a quelques années) s’étant également mobilisée contre ces projets d’éoliennes, les 4 associations ont décidé de joindre leurs efforts pour faire barrage aux projets qui menacent notre région.

Leur première action commune a été d’adresser un courrier à tous les maires et conseillers municipaux du Loudunais pour lancer un cri d’alarme. Le même courrier a été adressé aux principaux décideurs du département : à M. BELIN, président de la CCPL, au député ABELIN, au préfet TOMASINI, au sénateur RAFFARIN, au président BERTAUD (CG), à Ségolène ROYAL, présidente de région et enfin au secrétaire d’Etat au Tourisme, M. NOVELLI, qui est aussi le maire de Richelieu.
A ce jour, seuls M. BERTAUD et M. NOVELLI ont eu la correction de répondre à ce courrier.

Quant aux maires, on s’aperçoit - preuves à l’appui - qu’ils pratiquent la rétention d’information, à l’égard de leurs administrés, mais aussi à l’égard des membres de leurs propres Conseils municipaux ! Ainsi par exemple à Pouant, nous savons que le maire n’a pas transmis notre courrier à ses conseillers et a refusé de le lire au cours de la réunion du Conseil, bien qu’un conseiller municipal lui ait demandé de le faire. Bonjour la démocratie !

NE LAISSEZ PAS VENDRE AU DIABLE L’ÂME DU LOUDUNAIS !

Les 4 associations anti-éoliennes du Loudunais étaient présentes aux portes de la salle des fêtes de Prinçay le 25 novembre dernier pour manifester leur opposition au projet de ZDE (zone de développement éolien) qui était à l’ordre du jour. Ils ont distribué le tract suivant à tous les délégués de la CCPL présents :

NUISANCES SONORES

RISQUES POUR LA SANTE

SACCAGE DES PAYSAGES
RUINE DE L'IMMOBILIER

CONTRESENS ECOLOGIQUE
ECONOMIQUE ET ENERGETIQUE
EOLIENNES = DANGER !!!

De nombreux projets éoliens sont à l’étude dans le Loudunais. La population loudunaise est en émoi. Elle a fait confiance à ses élus, mais devant la multiplication de ces projets, elle craint pour l’avenir du nord de la Vienne.
La nécessité de truffer le territoire national d’éoliennes industrielles géantes est fortement controversée. Des voix s’élèvent de toutes parts pour dénoncer les méfaits de ces machines, les nuisances qu’elles engendrent pour les riverains et leur impact désastreux sur le paysage. Le Président Nicolas Sarkozy lui-même n’a-t-il pas déclaré : « Les éoliennes, oui, mais d’abord sur les friches industrielles, et loin des sites emblématiques. Et, franchement, quand je survole certains pays européens… hein… ça ne donne pas envie ! ».

En matière d’immobilier, les éoliennes industrielles font fuir les acheteurs, et à défaut d’acheteurs, la région sera bientôt victime du fléau de la désertification. Ne contribuez pas à faire du Loudunais une région sinistrée ! Ne trahissez pas ceux qui vous ont élus ! Ne laissez pas semer la zizanie dans nos communes car vous mettriez en péril la paix sociale !

Avec nous, ADE ASLA, APACHE, VOL-AU-VENT et BIEN VIVRE EN LOUDUNAIS, 4 associations du Loudunais qui regroupent déjà plusieurs centaines d’adhérents :


- Refusez la création dans le Loudunais d’une Z.D.E. qui ouvrirait les portes à une implantation massive et incontrôlable d’éoliennes industrielles

- Exigez l’arrêt immédiat de tous les projets en cours dans le Loudunais afin qu’aucun habitant ne soit lésé dans son environnement (projets d’Arçay/Saint-Laon, de Ceaux/Messemé, de Pouant/Nueil-sous-Faye, Angliers)

AU NOM DE TOUS LES HABITANTS DU LOUDUNAIS, NOUS VOUS DEMANDONS INSTAMMENT DE NE PAS AVALISER CE PROJET DE Z.D.E. QUI SERA LA RUINE DE NOTRE REGION !!! NON AUX EOLIENNES !!!

Notre message était pourtant clair :
Ne contribuez pas à faire du Loudunais une région sinistrée !
Ne trahissez pas ceux qui vous ont élus !
Ne laissez pas semer la zizanie dans nos communes !

Hélas, les associations n’ont pas été écoutées par leurs élus. Ces derniers ont voté à la quasi unanimité en faveur d’une étude préalable en vue de la mise en place d’une ZDE dans tout le Loudunais. En agissant ainsi, ils viennent de mettre le doigt dans un engrenage machiavélique qui aboutira inéluctablement à une implantation massive et incontrôlable de dizaines, sans doute de centaines d’éoliennes géantes dans notre région. Avec tous les méfaits qu’elles engendrent : nuisances sonores préjudiciables à la santé des riverains, saccage des paysages, grave dévaluation du patrimoine touristique et immobilier.

Conditionnés par la présentation rassurante du président de la CCPL, Bruno BELIN, inconscients qu’ils n’auront bientôt plus le pouvoir de faire marche arrière, indifférents à la grogne des habitants du Loudunais venus manifester leur désapprobation et leur colère, aveuglés par une hypothétique taxe professionnelle qui ne compensera jamais le grave préjudice causé à ce territoire, ils ont ouvert une brèche dans laquelle les marchands d’éoliennes, de puissants groupes industriels étrangers, pourront s’engouffrer.

Et le Loudunais ressemblera bientôt à la Beauce : une immense zone industrielle truffée de carcasses fantomatiques géantes. Pour une poignée d’euros (un miroir aux alouettes !), nos élus auront alors vendu au diable l’âme du Loudunais.

REFUSEZ LA DÉVALORISATION
DE VOTRE PATRIMOINE

Nous ne le répèterons jamais assez : la présence d’éoliennes industrielles géantes à proximité des maisons entraîne inévitablement une importante diminution de leur valeur.

Partant de ce constat, l’association VOL AU VENT de Sammarçolles a décidé de prendre les devants : elle a d’ores et déjà demandé à un avocat de préparer un dossier de demande d’indemnisation des riverains touchés par le projet éolien de Ceaux/Messemé/La Roche-Rigault. Le versement d’indemnités sera demandé par voie judiciaire à l’encontre des personnes physiques et morales à l’origine du préjudice, à savoir : les communes impliquées dans le projet, les propriétaires des terrains qui seront loués à l’exploitant des éoliennes et les sociétés Abowind et Sergies, associées dans la réalisation du projet.

Pour constituer son dossier, l’avocat a adressé un courrier aux maires des communes concernées. Ceux-ci ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus des risques financiers qu’ils encourent s’ils persistent dans leur projet ! Une copie de ce courrier a été envoyée à tous les autres maires de la Communauté de Communes du Pays Loudunais.

Texte de ce courrier (cliquez sur l'image pour agrandir) :




Pour sa part, l’association APACHE a l’intention d’entreprendre la même démarche concernant le projet de Pouant/Nueil-sous-Faye. Le dossier est en préparation. A noter que seuls les adhérents et adhérentes de l’association pourront bénéficier des résultats de cette démarche. Ne tardez donc pas, si vous craignez pour votre patrimoine, à adhérer à l’association APACHE.

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